Ces questions étaient relatives à la construction de la route Bafoulabé – Mahina, longue de 8 kilomètres selon le député. C’est la première divergence entre le ministre et l’Honorable, car le ministre Koumaré parle plutôt de 6 kilomètres. Pour l’Honorable député, cette route, dite de la honte, n’est ni réhabilitée, ni bitumée.
Afin de remédier à cette situation, il a rappelé que le Président déchu avait décidé de financer sur le Budget national la construction de ce tronçon. Deuxième divergence de vues entre le ministre et le député: le Colonel Koumaré a précisé qu’une partie du financement de la route était prévue sur les fonds de la vente de la SOTELMA, à hauteur d’un milliard et le reste sur le Budget Spécial d’Investissement du département en charge des infrastructures routières.
L’Honorable Dianessy est convaincu que le bitumage de ce tronçon permettra de désenclaver les deux localités, de soutenir les efforts de développement de l’agriculture, de faciliter la circulation des personnes et des biens et de faciliter l’accès des populations aux services sociaux de base. Les travaux avaient été lancés le 15 juillet 2010 et c’est l’entreprise GME-SA qui avait effectué les travaux préliminaires. Entretemps son contrat a été résilié et elle a été remplacée par EOK le 15 juin 2011.
Malheureusement, depuis, l’état d’exécution n’a connu aucune évolution et cela en dépit des efforts des autorités locales. L’exécution des travaux est arrêtée à cause du gel de la totalité des crédits d’investissement par le gouvernement. «L’administration étant une continuité, du lancement des travaux en 2010 à ce jour, je crois que votre département a été alerté par les élus que nous sommes et par l’AGETIPE, le maître d’ouvrage délégué, des conséquences que l’arrêt des travaux pourrait entraîner, en plus des conséquences financières, surtout un isolement total des localités de Mahina et de Bafoulabé », s’est inquiété l’Honorable Dianessy, avant d’ajouter que ces deux localités s’étaient retrouvées isolées au cours de l’hivernage dernier.
Quant à la route Bafoulabé – Sandaré, il a rappelé que les 5 communes du Nord du cercle qu’elle dessert ont consenti un effort financier de 72 millions de francs CFA comme contribution pour la construction d’un centre de santé de référence à Tomora. Dianessy a ajouté que ce centre avait coûté 1 milliard à l’Etat malien. «Le désarroi des populations fut très grand lorsqu’on leur signifia que la route devant faire la jonction avec leur localité avait été déviée à partir de Sébékoro. Du coup, l’accès à ce centre se trouve très affecté».
En réponse à ces questions, le ministre a donné les raisons de la rupture du contrat avec la première entreprise, qui manquait de personnel qualifié, de matériel et d’approvisionnement adéquats. Il a également tenté de rassurer le député Dianessy en ce qui concernait les dommages environnementaux liés à la construction de la route. Le ministre a annoncé qu’en remplacement des arbres coupés, il sera procédé à la plantation de 1700 pieds, conformément au cahier des charges du projet. Il a aussi indiqué que les travaux reprendraient dès que les ressources seront disponibles. Quand? La question est elle aussi restée sans réponse.
Youssouf Diallo
Les brèves de l’AN
Une loi pour l’aviation civile internationale
Au cours de sa séance plénière du jeudi 29 novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi portant ratification de l’Ordonnance N°2012-027 du 13 septembre 2012 autorisant la ratification de la Convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale. Cette convention avait été adoptée à Beijing, le 10 septembre 2010, par les Etats membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale. L’adoption de cette loi s’explique par le fait que, depuis plusieurs années, des actes illicites sont dirigés contre l’aviation civile et compromettent la sécurité des personnes et de leurs biens et l’exploitation des services aériens. Ce projet, défendu par le ministre des Transports et des Infrastructures Routières, a été adopté à la majorité des députés présents, en même temps que le protocole additionnel à cette convention.
Quitus des députés pour le financement partiel de l’autoroute de Ségou
Nos députés ont aussi ratifié au cours de cette séance plénière un Accord de prêt signé à Lomé le 18 septembre 2012. Les élus de la nation ont donné leur quitus en votant le projet de loi autorisant le financement partiel du projet de construction en 2 X 2 voies de l’autoroute Bamako – Ségou. Le montant de cet Accord de prêt est de 10 milliards de francs CFA, et il est accordé à notre pays pour une durée de 27 ans avec un différé de 5 ans. Il sera amorti en 44 versements semestriels. Espérons que la signature cet accord accélérera la construction de cette route très stratégique pour le Mali, car les travaux en cours avancent lentement. Parce que comme on le sait, pour les Chinois: «petit argent, petit travail».
L’Inspection de l’Environnement et de l’Assainissement est née
La création de cette inspection permettra de rationaliser les interventions des différents acteurs et d’assurer la cohérence des actions, à travers des contrôles de performance et des propositions de mesures correctives. Jusque-là, les missions d’inspection des services extérieurs ne portaient que sur les aspects financiers. Il apparaît nécessaire aujourd’hui de renforcer la gouvernance du secteur de l’environnement et de l’assainissement, en le dotant d’un outil de contrôle interne pour un meilleur encadrement des deux volets du secteur. C’est pourquoi les députés ont unanimement voté ce projet de loi, défendu par le ministre en charge de ces questions, David Sagara.
Bientôt de nouveaux logements sociaux à Bamako
Bamako s’apprête également accueillir bientôt de nouveaux logements sociaux. Et pour cause: nos députés ont voté le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt signé à Djeddah, le 20 juin 2012, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque islamique de développement, pour le financement du projet d’appui au programme de logements sociaux de Bamako. Le montant du prêt est de 3 266 665 860 francs CFA, remboursables en 25 ans, après un différé de 7 ans à compter de la signature du 20 juin 2012. Cet accord, avec celui d’Istisna, mettra à la disposition des populations de Bamako 1 000 logements sociaux.
Rassemblées par Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 03/12/2012