L’interpellation du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a été faite par El Hadji Baba Haidara (élu à Tombouctou). Celles adressées aux premiers responsables des départements de l’Environnement et de l’assainissement, Tiémoko Sangaré et de l’Administration territoriale et des collectivités locales ont été l’œuvre des honorables Moussa Oumar Diawara (élu en Commune I) et Me Kassoum Tapo (élu à Mopti). L’élu de Mopti a demandé à Kafougouna Koné d’édifier le peuple sur le fichier électoral et les listes électorales qui serviront à l’organisation des élections de 2012.
En d’autres termes, si elles seront faites sur la base du fichier qui sera éventuellement extrait du Ravec (Recensement administratif à vocation d’Etat civil) ou du fichier issu du Race (Recensement à caractère électoral) élaboré en 2002 et qui a servi à la confection des listes électorales actuellement disponibles. Il a demandé au ministre de préciser le coût global des prochaines élections générales organisées sur la base du Ravec, et leur coût dans l’hypothèse de l’utilisation du fichier de la Race et des listes électorales disponibles améliorées et mises à jour. En réponse, Kafougouna Koné a indiqué: «le problème majeur de l’application du fichier du Ravec est que les Maliens résidant en Côte d’Ivoire ne sont pas enrôlés. Et il serait imprudent de dire qu’on ira là-bas alors que je ne sais pas s’il y aura une situation favorable pour faire l’enrôlement.
L’ancien fichier, c’est-à-dire, le Race est le seul fichier qui peut permettre à tous de prendre part aux élections. Quand nous réfléchirons avec les différents acteurs (partis politiques, société civile etc.), je pense qu’on trouvera une solution d’aller vers un fichier consensuel. Ce que je peux dire aussi, l’organisation des élections de 2012 avec le fichier du Ravec est estimée à plus de 46 milliards de Fcfa. Avec le Race, elle est estimé à un plus de 31 milliards de Fcfa». L’honorable Konimba Sidibé élu à Dioila a exigé de Sadio Gassama des explications sur le vol de bœufs et l’insécurité dans le cercle de Diola, les drames intervenus lors de la célébration du Mouloud dernier, les développements du narco trafic au Mali, du banditisme armé et des crimes crapuleux sur toute l’étendue du territoire national.
Le ministre de la sécurité a expliqué: « je suis d’accord avec l’insécurité qui prévaut dans le cercle de Dioila. Mais c’est l’un des cercles du pays où nous déployons beaucoup de moyens pour mettre fin au banditisme. Les enquêtes sur les drames du Maouloud sont en cours. Le Mali n’est pas devenu la plaque tournante de la drogue. Je dirai que la bande saharienne est en train d’être utilisée par les trafiquants. L’enquête sur le Boeing est au niveau de la justice. Les personnes interpellées seront acquittées ou inculpées après investigations. L’insécurité au niveau de Bamako a connu une diminution très importante». Des réponses qui n’ont pas convaincu l’élu de Diola.
Revenu à la charge, il a dit: «Monsieur le ministre, c’est vrai, des commissariats et des Brigades sont construits un peu partout, mais nous voulons que vous nous proposez des solutions concrètes pour sortir de l’insécurité, de nous dire autre chose que la question du trafic de drogue est une allégation, que les enquêtes des drames du Maouloud sont en cours etc.» Sur le limogeage des Daf, Konimba Sidibé voulait savoir en particulier pourquoi Sidiki N’Fa Konaté a inscrit leur limogeage dans le cadre de «la lutte contre la corruption et la délinquance financière». Une interrogation qui n’a pas été répondue par le porte-parole du gouvernement, de l’avis de Konimba Sidibé.
L’élu de Tombouctou a voulu comprendre les raisons fondamentales du retard accusé dans les études au niveau du supérieur, les solutions que le ministre préconise pour avoir au Mali une véritable université. Pour amener le changement, a dit Mme Siby, il faut oser rompre avec certaines pratiques, que les professeurs appliquent les règles, que les étudiants acceptent de travailler, entre aitres.
N’y a t-il pas une solution à ce dépotoir d’ordures afin de soulager les populations paisibles de la Commune I ? était la question posée à Tiémoko Sangaré par l’élu de la commune I.» Ce problème relève plus de la compétence des Maires. Mon rôle est d’assurer à la Commune I l’appui nécessaire et cela sera fait. Car c’est à la Mairie de gérer plus le dossier que le département».
Hadama B. Fofana
Le Républicain Mali 20/05/2011