C’est pourquoi la Conférence des présidents (instance comprenant le Président de l’AN, les Vice-présidents, les Présidents des commissions et les Présidents des groupes parlementaires), réunie le lundi 19 décembre, a décidé de mettre en place une commission ad hoc pour enquêter sur cette situation. Elle doit obligatoirement déposer son rapport avant le 12 janvier, date de la plénière devant se prononcer sur la levée ou non de l’immunité parlementaire de Gassama Diaby.
Son dossier sera étudié en même temps que celui de Deïty Ag Sidimou, député PDES de Tessalit, accusé dans une affaire de banditisme et de trafic de drogue. C’est, en effet, Alger qui, à travers une commission rogatoire, a demandé la levée de l’immunité de cet élu, réputé être un gros trafiquant. Le Garde des Sceaux avait aussi écrit à l’Assemblée nationale à cet effet. Une commission ad hoc a été instituée et son rapport est déjà sur la table des Honorables.
Ils attendent donc le 12 janvier prochain pour se prononcer sur les deux cas. Au Mali, le résultat est connu d’avance. Les députés n’ont jamais livré l’un de leurs à la justice, en dehors du Colonel Youssouf Traoré, un opposant radical durant la première législature démocratique (1992 – 1997). Les Honorables nous surprendront-ils cette fois-ci?
Chahana Takiou
22 Septembre 22/12/2011