Les deux dernières années ont été le point de départ d’un véritable processus de structuration cette organisation. « En effet, l’OPI pendant cette période a opéré un véritable saut qualitatif faisant d’elle une organisation sur la voie de la modernisation et résolument tournée vers la satisfaction des besoins de ses membres. Aujourd’hui, l’organisation est visible parce que disposant d’un siège qui lui donne une existence indéniable dans le renforcement de son audience auprès des pouvoirs publics ainsi qu’auprès de ses propres membres », a déclaré le président de l’Organisation patronale des Industries, Mamadou Sidibé. L’organisation dispose aujourd’hui d’un secrétariat permanent dont l’action aux côtés des membres du bureau permet de suivre avec efficacité le traitement des préoccupations des unités industrielles qui sont soumises à l’OPI.
« Nos actions sont plus visibles et nos membres de façon progressive trouvent satisfaction auprès de l’organisation. Ceci s’explique par une montée franche du niveau de nos ressources du fait d’un nombre de plus en plus grand d’unités industrielles qui viennent grossir le rang de nos adhérents. Cette dynamique doit être maintenue et renforcée afin de faire de l’OPI un véritable instrument de développement industriel dans notre pays », a soutenu M. Sidibé.
Le président de l’Organisation patronale des Industries, Mamadou Sidibé a évoqué les multiples chantiers ouverts afin de faire de notre secteur industriel un secteur compétitif dans ce contexte marqué par l’intégration sous régionale. Il a souligné « l’adoption par le gouvernement du nouveau document de politique de développement industriel le 10 mars 2010, du projet de loi d’orientation du secteur privé le 22 décembre 2010; du nouveau programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles le 28 juillet 2010 ; les projets de fonds national d’investissement et de fonds de garantie en faveur du secteur privé, avec l’engagement de les doter chacun de 5 milliards de FCFA de ressources de départ, la relecture en cours du code des investissements, et enfin la mise en place imminente du programme d’appui au secteur privé (PASP) avec l’aide de l’AFD, sont de réels motifs de satisfaction pour le secteur industriel ».
Cependant, le secteur industriel malien reste toujours confronté à des difficultés majeures. Le taux de 4% représentant la part du secteur industriel dans la formation du PIB, en dit long sur le degré de faiblesse du tissu industriel de notre pays.
La création d’AZI-Sa, faute de ressources suffisantes, n’a pas réussi à doper l’investissement productif. Les coûts des infrastructures de base restent encore toujours élevés et leur accès parfois sujet à caution, selon le président de l’OPI.
« Cette situation interpelle à la fois les politiques et les industriels. Il s’agit de changer la structure même de notre économie, pour un secteur industriel fort, créateur de richesse, da valeur ajoutée et d’emplois durables », indique-t-il. « C’est pourquoi, nous sommes favorables à l’examen très prochainement en réunion du comité macroéconomique autour du Premier ministre, du document sur les mesures d’urgence en faveur des unités industrielles. Nous y fondons l’espoir de voir appliquer les 31 mesures permettant d’accroitre la contribution du secteur industriel dans la constitution du produit intérieur brut. L’idéal pour nous est que cette contribution puisse se situer entre 10 et 15% du PIB », a ajouté le président de l’OPI, Mamadou Sidibé.
Il a appelé les chefs d’entreprises à l’unité d’action par tous les moyens, y compris par le regroupement des entreprises par affinité sans entamer la cohésion générale de l’organisation. Les producteurs de gaz restent des industriels comme les autres mais conservent tout de même des spécificités qui leurs sont propres; ceci est pareil pour les industries alimentaires et autres. « Nos actions de tous les jours doivent porter sur la recherche de solutions aux problèmes généraux et agir de manière à ce que notre secteur puisse contribuer efficacement à l’enrichissement collectif par la création d’emplois décents », a-t-il conclu.
Le Secrétaire général du ministère de l’Industrie des Investissements et du Commerce, Mamadou Traoré, a dit la satisfaction du ministre du partenariat avec l’OPI pendant les deux ans, d’où sa félicitation du bilan. Il a renouvelé l’engagement du gouvernement à développer ce partenariat.
B. Daou
Le Républicain 01/03/2011