C’est dire que c’est à un KO avant la fin du combat auquel nous avons assisté le 25 avril 2015 à la Mairie du District. Mauvais joueurs, une soixantaine de membres titulaires ou suppléants de la Liste B, sentant certainement le vent du boulet venir, avaient d’ailleurs décidé de «boycotter» l’élection. Malheureusement pour eux, leur capacité de mobilisation s’est avérée infinitésimale, ce qui explique le résultat final, qui se passe de commentaires.
Selon les chiffres officiels proclamés par la Commission en charge du scrutin, qui était présidée par Samba Sissoko, 291 inscrits ont pris part au vote. 2 bulletins nuls ayant été enregistrés, il y a donc eu 289 suffrages valablement exprimés. Sur ce nombre, 287 sont en faveur de la Liste A, qui l’emporte sur un score à la soviétique, ou plutôt à la coréenne, avec 99,30% des voix.
N’en déplaise également aux fâcheux, même lorsque l’on rapporte le résultat au nombre total de membres du CMC, tous collèges confondus, soit 556, ont arrive au pourcentage de 51,61%, ce qui constitue plus que la majorité absolue, qui est, rappelons-le, de 50% des voix plus 1.
Ainsi, malgré les manœuvres dilatoires auxquelles on a pu assister à la faveur de l’organisation de cette élection, qui a d’ailleurs été reportée 1 fois, la confiance placée en la Liste A d’Ousmane Babalaye Daou par la communauté des chargeurs maliens est des plus manifestes.
Ses contradicteurs ont jusqu’au bout essayé d’empêcher le scrutin, allant jusqu’à assigner devant le Tribunal administratif «le Président de la Commission électorale du District de Bamako, représenté par la Direction générale du contentieux de l’Etat» avec la liste de candidature A comme «Intervenante forcée». Mille fois hélas pour eux, le Tribunal s’est «déclaré incompétent» dans son audience publique ordinaire du 24 avril 2015, la veille de l’élection.
Ce samedi 25 avril, dès 8 heures, l’affluence était importante dans la cour de la Mairie du District et devant le bureau de vote. Le scrutin s’est déroulé sans incident et les opérations ont démarré à l’heure dite sur toute l’étendue du territoire, ont confirmé les responsables de la tutelle, en l’occurrence le ministère des Transports, de l’Equipement et du Désenclavement.
A 18 heures les bureaux ont fermé et le dépouillement a commencé, en l’absence des délégués de la Liste B. 3 heures après, le moment était venu de proclamer les résultats. Désormais, Ousmane Babalaye Daou et ses colistiers, reconduits, ont de nouveau en charge le CMC pour une durée de 5 ans.
Il nous parait nécessaire d’apporter quelques autres informations à nos lecteurs, le terme de Chargeur n’étant pas des plus utilisés et pouvant prêter à confusion. Le chargeur, selon Wikipédia, est «le propriétaire de tout ou partie d’un lot de marchandises transporté par un camion, un train, un navire, ou tout autre moyen de transport. Le chargeur peut être l’importateur ou l’exportateur, selon la nature du contrat commercial».
En droit maritime, le « chargeur » est la personne physique ou morale qui, ayant souscrit un contrat d’affrètement, a embarqué des colis, des marchandises ou des matériaux à bord d’un navire. La preuve du chargement résulte de l’apposition de la mention « Embarqué » portée sur le connaissement.
Le Conseil Malien des Changeurs (CMC) est un établissement public à caractère professionnel créé en 1999 par l’Ordonnance n°99-036/P-RM du 23 septembre. Le Décret n°99-426/P-RM du 29 décembre 1999 détermine son organisation et ses modalités de fonctionnement. Il a pour mission l’organisation et la représentation professionnelle des Chargeurs maliens, qui sont répartis en 3 sections, Importation, exportation et Transit.
Le Conseil Malien des Chargeurs est chargé de donner son avis, à la demande des pouvoirs publics, ou de formuler des suggestions, de sa propre initiative, sur toutes les questions ayant trait au transport et au transit des marchandises; de défendre et de représenter les intérêts des chargeurs tout le long de la chaîne des transports et de mener des consultations et des négociations avec les intervenants de la chaîne des transports en vue de réduire les coûts et les délais d’acheminement des marchandises.
Il a également la charge d’entreprendre et de coordonner les études, actions de formation, d’information et de conseil pouvant contribuer à la promotion et au développement des activités des chargeurs; de contribuer à la mise en œuvre des mesures de facilitation et de simplification des formalités, des procédures et des documents administratifs et douaniers et de suivre l’évolution des tarifs, des coûts et de la qualité des services tout le long de la chaîne des transports.
Enfin, le CMC contribue à la réalisation des magasins et entrepôts réels sous douane, ports secs ou toutes autres infrastructures en vue d’améliorer la fluidité du trafic et les conditions de stockage des marchandises et d’élaborer les statistiques des flux de trafic de marchandises.
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre