Le conférencier a reconnu la dotation des agents pénitenciers en tenues et le dédommagement de la famille de feu Kola Sofara, avant de réitérer les revendications de meilleures conditions de vie pour les surveillants de prison qui traversent un sale temps.
« Depuis l’assassinat lâche de notre confrère Kola Sofara lors de l’évasion du terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène de la maison centrale d’arrêt de Bamako, des pluies de promesses venant de nos autorités ont fleuri les oreilles des parents du défunt mais peu ont été tenues » a fustigé le secrétaire général du syndicat des surveillants de prison le colonel Brahima Sogodogo.
Le ministre Mohamed Aly Bathily étant au ministère de la justice a promis une maison à usage d’habitation à la famille du regretté Kola Sofara. Une promesse qui flotte toujours en l’air et la famille du défunt croupit toujours dans la misère, regrette le leader syndicaliste. « Nous ne baisserons jamais la garde et nous battrons, afin justice soit rendue », a-t-il indiqué.
Il a rappelé la rencontre du comité syndical avec le président de la République et ses ministres de la justice, d’abord l’ancien Mohamed Aly Bathily, ensuite le nouveau ministre Mohamed Diarra, concernant les moult problèmes qui minent et rongent le syndicat des surveillants de prison. Au cours de ces rencontres, le président de la République a promis d’octroyer aux surveillants de prison syndicalistes, le statut autonome qu’ils revendiquent depuis plus d’une décennie, rapporte le secrétaire général.
Le gouvernement aussi, a pris un certain nombre d’engagements à savoir : doter le syndicat des surveillants de prison d’un statut autonome au plus tard le 28 Février 2015; doter les surveillants de prison en matériels et équipements de sécurité avant la fin du premier trimestre 2015 ; doter les surveillants de prison en tenues ; prendre en charge la visite médicale et la formation des deux dernières promotions avant la fin du premier trimestre 2015 ; dédommager la famille de feu Kola Sofara. Parmi ces revendications, seuls deux points ont été partiellement pris en compte, regrette le leader syndicaliste.
A savoir la dotation en tenues et le dédommagement de la famille de feu Kola Sofara, sans préciser ledit dédommagement. « Sans nous, il ne saurait y avoir de justice pénale efficace, les efforts des autres forces de sécurité dans des arrestations des bandits de grand chemin et des délinquants seraient vains » souligne-t-il.
Le silence dans le milieu carcéral est synonyme d’efficacité, sinon l’évasion d’un seul détenu parmi les milliers que nous détenons peut bouleverser la tranquillité et la quiétude publique, ajoute Brahima Sogodogo. « Le gouvernement doit savoir que nous risquons notre vie en exécutant cette mission et nous devons être mis dans les meilleures conditions, pour bien la mener», avertit le leader syndicaliste.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain Le 16/09/2015