Un nouveau pas dans l’enquête sur l’enlèvement et l’assassinat des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal. Pour la première fois depuis quatre ans, l’un des juges français en charge de l’enquête a pu se rendre à Bamako le 5 février dernier. L’information a été communiquée ce samedi, lors de l’Assemblée générale 2018 de l’Association des amis de Ghislaine et Claude à Paris.
Pour des raisons de sécurité, le juge Jean-Marc Herbaut ne s’est pas rendu à Kidal. Il est resté durant une semaine à Bamako pour travailler avec ses homologues maliens du pôle antiterroriste. Selon des informations relayées par RFI, la bonne coopération avec des magistrats maliens a permis au juge Erbaut d’entendre plusieurs témoins sur l’enlèvement et l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Ce travail d’une semaine a aussi facilité au magistrat français, d’obtenir des pièces importantes et la garantie de récupérer bientôt, les relevés téléphoniques des présumés suspects, mais aussi d’autres preuves. Ces documents qui seront bientôt décryptés et étudiés sont pour les proches de Ghislaine et Claude, une lueur d’espoir, pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé le 02 novembre 2013 à Kidal.
Quatre ans après l’enlèvement et l’assassinat des deux journalistes de RFI au nord du pays, aucun des auteurs présumés n’a été arrêté et beaucoup de zones d’ombre demeurent.
Pour la présidente de l’association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le déplacement du juge français au Mali et les échanges « très fructueux » qu’il a eu avec son homologue du pôle anti-terroriste, sont un nouveau départ dans l’enquête sur l’assassinat des deux journalistes.
Selon certains observateurs, le déplacement du juge français au Mali prouve que l’enquête avance. Ces derniers estiment que si le magistrat français arrive à mettre la main sur certains dossiers tenus par les autorités maliennes, les assassins des journalistes français seront démasqués.
S .T