Les faits
Nous sommes en juin 2011 à Djoliba (village situé 40 km au sud-est de Bamako) dans le cercle de Kangaba. Koundjè Dembélé, un quadragénaire originaire de Douentza, exploitant de gravier, vit un des sales temps de son amour avec une dame du nom de Kamissa Traoré. La vie libertine du couple peine à résister au temps et aux caprices du concubinage. Le sieur Koundjè Dembélé, se sentant perdant d’un amour agonissant, veut sauver ce qui peut encore l’être ; il est même prêt au pire en cas d’échec de ses tentatives de séduction.
C’est ainsi que dans la nuit du mardi au mercredi 28 juin 2011, à bout de patience, Koundjè s’introduit dans la cour de son ex-concubine pour l’éliminer physiquement. Déterminé à réussir son coup avec diligence, il finit par se tromper. Sur une foultitude de personnes couchées devant la porte sous des moustiquaires individuelles, le concubin furieux apprécie mal sa cible. En lieu et place de Kamissa, la mère, il assène un puissant coup de bâton à Korotoumou Traoré, une fille de 7 ans de cette dernière, couchée sous sa moustiquaire. Un coup de massue qui envoie la pauvre fillette de vie à trépas.
Alors qu’il pensait avoir infligé une belle correction (fatale) à son ex, Koundjiè venait, sans le savoir, d’abattre une innocente avant de prendre la clé des champs.
Le concubin tueur se retranche dès lors dans un village près de Kangaba. Il voulait toujours continuer avec son activité d’exploitation de gravier. De sa première cachette, il se retrouve à Sélengué quelques temps après.
Mais dans cette dernière cachette, il sera aperçu par un membre de la famille de la victime qui va aussitôt alerter la gendarmerie locale.
Le CB de Sélengué alerte lui aussi son collègue de Bamako-coura, le lieutenant Lassana Tamba Keita.
« Le Simbo » de Bamako-coura donne instructions fermes à ses éléments de tout mettre en œuvre pour mettre le concubin tueur hors d’état de nuire. C’est ainsi que le jeudi 28 juin 2012, un an, jour pour jour, après le forfait, qu’il est arrêté, écouté et présenté au procureur de la République de Kati.
Le CB de la BT de gendarmerie de Bamako-coura, le lieutenant Lassana Tamba Keita, explique la rapide présentation du criminel au procureur par sa volonté d’éviter son éventuelle évasion ou des tentatives d’intervention en faveur de sa libération.
Le nommé Koundjè, est à la prison de Kati en attendant d’être fixé sur son sort lors d’un jugement.
Il faut rappeler que dans la Commune rurale du Mandé qui relève de la compétence territoriale de la BT de Bamako-coura la sécurité des personnes et de leurs biens devient de plus en plus une réalité. Le lieutenant Lassana Tamba Keita et ses éléments en sont pour quelque chose. En tandem avec son adjoint, l’adjudant-chef Oumar Sidibé dit Parker (son adjoint d’alors promu CB à Koulikoro), Keita a montré aux « Mandéka » sa volonté d’être à leur service pour leur sécurité et celle de leurs biens. Leur efficacité a payé : la criminalité a baissé d’intensité au Mandé et chacun des deux gendarmes a pris du galon. Parker est nommé CB à Koulikoro, Kéita passe lieutenant. Une promotion qui donne un nouvel élan à leur engagement dans le travail. Avec un nouvel adjoint du nom de Major N’Tji Samaké, le « Simbo de Bamako-coura » maintient la cadence de l’efficacité.
Ben Dao
L’Indicateur du Renouveau