Près de trois ans plus tard, il y est toujours, pour échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé d’agressions sexuelles, qu’il nie. L’Australien de 43 ans redoute, en cas de comparution en Suède, d’être in fine envoyé et poursuivi aux États-Unis pour son rôle dans la publication par Wikileaks de 250 000 télégrammes diplomatiques américains et 500 000 rapports militaires classés secrets défense.
Confiné dans l’appartement qui sert d’ambassade à l’Équateur, à un jet de pierre du magasin de luxe Harrods, il vit dans des conditions spartiates.
Son univers se résume à un petit bureau transformé en chambre équipé d’une cabine de douche et d’une kitchenette. Un tapis de course et une lampe à bronzer, pour éviter le rachitisme, améliorent l’ordinaire.
Entre quelques visites de personnalités, telle Yoko Ono, il se réfugie dans le travail, profitant d’une bonne connexion internet, élément essentiel pour l’ancien hacker.
Cet endroit, Julian Assange ne le quitte jamais, Scotland Yard ayant prévenu qu’il serait arrêté sur le champ s’il posait ne serait-ce qu’un orteil sur la voie publique.
Scotland Yard a chiffré l’année dernière à près de 11 000 euros par jour le coût de sa surveillance, comprenant le salaire des policiers, heures supplémentaires incluses, ainsi que l’usage de véhicules, de bureaux et d’équipement informatique.
http://www.lavenir.net 2015-03-14 09:45:36