Ce jour-là, des commissariats de Police de Bamako (14ème A, 9ème A, et le 15ème A) ont été braqués par des individus identifiés dans la police nationale. Parmi les braqueurs du jour figuraient le commissaire Ismaël Traoré et le Sergent-Chef Cheik Hamalla Diakité, tous deux en service au groupement mobile de sécurité (GMS) au moment des faits, qui ont enlevé les véhicules Pick-Up et les armes dans les ces commissariats ci-dessus cités. Un véhicule de police du 14ème Arrondissement avait été retrouvé abandonné sur l’échangeur du quartier Mali avec le moteur criblé de bal.
Après leur forfait, les sergent-chef Cheik Hamalla Diakité a déserté les rangs de la police pendant que son complice Ismaël Traoré, petit frère de lait de l’épouse de l’actuel ministre de la Sécurité Intérieure le général Sada Samaké, était placé sous mandat au Camp 1 de la gendarmerie.
Quelques mois plus tard, le général a signé les arrêtés d’intégration du sergent-chef Cheik Hamalla Diakité et d’autres policiers, tous radiés pour abandon de postes conformément à l’article 162 de la loi 10-034 portant statut de la Police au Mali. Les policiers que nous avons approchés lors de nos enquêtes, n’ont pas caché leur surprise de voir réintégrer ces malfrats.
Au même moment, nos interlocuteurs dénoncent que les responsables syndicaux qui ont porté haut le flambeau de la police sont emprisonnés. A nos jours six (6) fonctionnaires de Police dorment en prison entre les mains de la justice cela pendant plus de 7 mois. Le délai d’inscription étant épuisé, nous nous posons la question de savoir ce que cherche le juge d’instruction dans cette affaire. De toutes les façons nous menons des enquêtes pour mette toute la lumière sur cette affaire.
Par L’Adjudant-Chef Youssouf Fofana, secrétaire général par intérim du Syndicat de la Police Nationale.
SOURCE: La Nouvelle Tribune du 10 fév 2014.