Face à la vague d’arrestations qui s’abat sur des migrants de plusieurs nationalités en Algérie notamment les Maliens, le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) s’indigne du comportement de l’ambassade et du consulat maliens qui, selon lui, ne se sont pas intéressés aux compatriotes en situation difficile.
Depuis quelques jours, une vague d’arrestations s’abat sur des migrants de plusieurs nationalités en Algérie. Des méthodes primitives sont utilisées contre des Maliens, des Guinéens, des Camerounais, des Ivoiriens. Ils sont arrêtés de façon arbitraire et embarqués dans des conditions inhumaines. Il y a parmi eux des Maliens en situation régulière disposant du passeport et qui sont entrés en territoire algérien, il y a moins de trois mois.
Certains auraient été arrêtés sur les chantiers où ils travaillaient le soir. D’autres, à qui on a promis un relogement après des émeutes d’habitants algériens, histoire de calmer le quartier, se sont finalement retrouvés arrêtés. Des sources réellement indiquent la mort à la suite de violentes bastonnades.
Face à cette situation révoltante, Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) s’indigne du comportement des diplomates maliens en Alger.
Selon un responsable de l’organisation, les ambassadeurs de la Guinée, du Sénégal et d’autres ont rendu visite à leurs compatriotes dans les lieux de détention. Mais ni ambassadeur, ni le consul du Mali ne s’est rendu au chevet de leurs compatriotes.
Joint au téléphone le CSDM, Bakary Diallo, premier conseiller, dit qu’ils sont à l’aéroport pour accueillir deux ministres qui sont venus pour un forum.
Le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Mohamed Cherif Haïdara, qui est entré personnellement en contact avec les autorités diplomatiques et consulaires, a été déçu. Car en réponse, un de ses interlocuteurs du consulat lui a expliqué leur mépris vis-à-vis de la situation en rétorquant « les Maliens sont alarmistes » avant de lui raccrocher au nez. Une attitude désapprouvée par M. Haïdara qui charge les autorités maliennes de ne pas s’intéresser aux Maliens de l’extérieur surtout ceux en situation difficile.
A noter que nos compatriotes ont pris le mardi 6 décembre 2016, la route pour Bamako. Ils passent d’Agadez au Niger où les conditions de séjour sont connues pour être particulièrement rudes.
Maliki Diallo