* Lamine Sidibé à la Flash
Pour moi cette arrestation est une très bonne chose. Il doit être jugé pour ce qu’il a fait. Les charniers de Youpougon, les femmes tuées au marché d’Abobo, la guerre civile sont tous des crimes impardonnables. Gbagbo et sa femme doivent être jugés rapidement. Aussi, cette arrestation est une grande chose et nous prions pour l’accalmie en Côte d’Ivoire.
* Idrissa Konaté, malien vivant en Angola en congé au pays
Ce n’est pas par méchanceté, mais c’est une bonne chose. Si une chose arrive à la Côte d’Ivoire, nous Maliens, récoltons les conséquences. C’est en cela que son arrestation est bien. Parce qu’il a commis beaucoup de crimes. Nous ne voulons pas ça. On se dit démocrates, on doit accepter le verdict des urnes. Tout le monde te dit de partir, tu fais la sourde d’oreille pour rester. Des gens ont été assassinés à cause de toi. Tu dois réfléchir un peu et savoir que tu ne resteras pas ici. On sait que le calme ne reviendra pas avant la fin du mandat d’Alassane Ouattara.
* Alpha Cissé, Chauffeur
Ils ont tardé à faire cette arrestation. C’est tout ce que je peux dire. Il reste maintenant de voir comment le reste de la crise va finir. Est-ce qu’Alassane Dramane Ouattara même sortira indemne de cette situation. C’est une question. On a appris que beaucoup de personnes sont mortes par manque d’eau et de nourriture. Des difficultés auxquelles il faut rapidement trouver une solution.
* Bakary Berthé, chauffeur
Je me réjouis de cette arrestation et je dis bravo à ADO. A mon avis, Gbagbo devait être arrêté au plus tard deux mois après l’élection. Ce que je dis aux Ivoiriens c’est une longue bataille qui a débuté. Pourquoi je dis ça, ils doivent éviter tout règlement de compte. ADO est venu dans une situation très difficile. Il faut donc du temps pour lui pour le redressement du pays. Sinon en réalité, je n’aime ni Gbagbo, ni ADO. Pour ce qu’ils ont fait aux Maliens de Côte d’Ivoire. Si ça ne tenait qu’à moi, on doit le découper car cela a été le cas de Samuel Do. ADO doit mériter la confiance placée en lui par les gens sinon la Côte d’Ivoire ne s’en remettra pas. Au Mali ici d’abord, la cherté de la vie est liée à ce problème ivoirien.
* Sory Sylla, agent de développement communautaire
Je suis content de la chute de Gbagbo à cause des tueries, des dégâts énormes qu’il a commis en Côte d’Ivoire. Je souhaite qu’il soit jugé le plus rapidement possible avec sa femme, son ministre de la jeunesse, Charles Blé Coudé, et tous ses proches collaborateurs. Je dirai à Alassane Dramane Ouattara de se mettre dès maintenant au travail, de mettre en place un gouvernement d’union nationale qui va regrouper toutes les forces vives du pays.
* Idrissa Sangaliba, nettoyeur
Je me réjouis de son départ du pouvoir. Nous voulions la paix, la sécurité. Et ça été le contraire. Depuis son arrivée, beaucoup d’innocents sont morts et les produits sont devenus chers. On n’a vu que des problèmes lors de son règne. Nous souhaitons qu’ADO puisse faire régner la paix, la sécurité et la calme dans le pays.
* Arouna Sidibé, administrateur scolaire
Je pense que l’arrestation va être la solution à la crise et l’avènement de la paix en Côte d’Ivoire. Juste après l’élection, le proclamé victorieux de l’élection fut monsieur Alassane Ouattara. Il va de soit qu’il règne en Côte d’Ivoire en tant que président de tous les Ivoiriens et de toutes les Ivoiriennes. Le président sortant en la personne de Laurent Gbagbo qui n’a pas reconnu cette victoire de Ouattara cherche à plonger le pays dans une crise dont il fait porter la responsabilité à Ouattara. S’il est arrêté aujourd’hui, nous espérons que ça va être la fin de cette crise et le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Il appartient maintenant à Ouattara d’être beaucoup plus rassembleur, qu’il aille vers la réconciliation nationale et demande pardon à tous les Ivoiriens, les victimes (morts et vivants). La question est maintenant de savoir comment gérer les forces républicaines. Il faudrait dissocier ceux qui étaient déjà dans l’armée de ceux qui se sont ajoutés pour gonfler le lot. Il pourrait créer pour ce dernier groupe, une unité peut-être de soldats travailleurs. Parce que quand on s’habitue au métier des armes et qu’il te revient d’être désintégré, c’est un grand risque. S’il revient à une personne désintégrée d’être en panne d’argent, il peut facilement retourner à son habitude qui est de prendre les armes. Donc cette unité de travailleurs peut intervenir dans les travaux publics et doit être prioritaire dans la l’attribution des marchés.
* Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, ingénieur agronome
Je n’aime ni Gbagbo ni Alassane. Mais il fallait une solution comme celle-là. Pour moi, ni Gbagbo ni Alassane ne peut faire l’affaire. Ils n’aiment pas leur pays. Je n’ai pas vu les images de son arrestation mais si ce qu’on m’a rapporté est vrai – c’est-à-dire dire que Gbagbo et sa femme ont été montré à la télé à moitié nus- c’est vraiment inadmissible. Et c’est mauvais du point de vue humanitaire. On doit quand même le juger pour les crimes commis, Alassane aussi doit être jugé.
En ce qui concerne la perspective de la paix, Alassane même ne m’inspire pas confiance. On dit qu’il faut dix ans pour ramener de l’ordre en Côte d’Ivoire mais je pense que pour que la Côte d’Ivoire redémarre, il va falloir un demi-siècle. Déjà on était dans la crise avant Gbagbo. Dix ans après, on est au même stade. Comment peut-on espérer pour la perspective ? C’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer.
* Sabré Traoré, commerçant
Je pense que cette arrestation est bien. C’est possible que ça soit le début de la fin de la crise. Nos compatriotes ont souffert avec eux.
* Maître Ibrahim Berthé, ancien député à l’Assemblée nationale
Pousse-pousse s’arrête au mur. Gbagbo, le tyran, l’assassin des innocents mérite ce qui lui arrive. L’usurpateur, le tripatouilleur des élections est parti honteusement dans la poubelle de l’histoire de l’Afrique et de la Côte d’Ivoire. Plu jamais ça en Afrique.
* Baba Oumar Boré, député à l’assemblée nationale
Je suis très content. Je souhaite une très bonne chance à la Côte d’Ivoire et j’espère que tout rentrera dans l’ordre dans ce beau pays pour le bonheur de nos frères ivoiriens et les pays de la sous-région.
* Waly Diawara, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale
Je crois que pour la paix en Côte d’Ivoire, il fallait cela afin de mettre fin à la souffrance des populations. On dit souvent que « mieux vaut se tromper avec tout le monde que d’avoir raison seul ». Je pense que c’était la leçon que Laurent Gbagbo devait tirer. Nous pensons et nous espérons que la souffrance du peuple ivoirien s’arrête là.
Le Républicain 12/04/2011