Arrestation de Boukary daou / Le Président du Forum des éditeurs africains fait le bilan de sa….

 

 

Après avoir rencontré et échangé avec Boukary Daou lui-même, les ministres de la justice et de la communication, ainsi que d’autres acteurs de la crise que connait la presse malienne depuis l’arrestation de Boukary le 6 mars 2013 suivi de son inculpation le 18 du même mois, le Président du forum des éditeurs africains de presse, The African Editor’s Forum(TAEF), s’est dit confiant quant à la libération très prochaine de notre confrère.

«Je me réjouis des propos aimables du ministre de la communication, des assurances d’un traitement diligent et favorable aux requêtes de la TAEF par le ministre de la justice ainsi que de sa disponibilité et sa courtoisie », a lancé le conférencier aux confrères. A cet effet, il a invité le Comité de crise à lever le mot d’ordre de boycott des institutions en vue d’une décrispation de la situation et du rétablissement d’un dialogue fécond au service de la démocratie malienne et s’est réjoui des prédispositions favorables des uns et des autres.

Il a, par ailleurs, remercié tous les acteurs, notamment : les autorités maliennes pour leur écoute attentive, les associations professionnelles de presse pour leur engagement, l’association des revendeurs de journaux pour leur accompagnement, les responsables des organes de presse et des imprimeries pour les sacrifices financiers et matériels consentis, les journalistes de la presse publique et privée pour leur mobilisation, tous les acteurs de la presse pour leur soutien. Le Président du Forum des éditeurs africains, Chérif Momena Sy, réaffirme aussi le soutien de la Presse africaine et internationale au confrère malien et invite les uns et les autres à faire de la lutte pour la liberté de la Presse un combat quotidien.

«Notre souhait est que l’audience du 2 avril prochain aboutisse à la libération de notre confrère », affirme Mahamane Hamey Cissé, président du Comité de crise. Par rapport à la levée du mot d’ordre de boycott, il dira qu’il n’était pas bienséant pour la presse malienne de refuser d’écouter les confrères africains d’autant plus que les autorités maliennes se sont montrées sensibles à leurs doléances.

Selon Chérif M. Sy, le cas Boukary doit faire école dans la sous région pour les organisations professionnelles de presse qui doivent profiter de l’occasion pour faire un grand plaidoyer en faveur de la législation de meilleurs textes pour décriminaliser le délit de presse. Il invite aussi les mêmes organisations à se donner les moyens d’une meilleure pratique de la profession à travers la création d’organes internes de règlementation, mais aussi à travers la formation des acteurs.

En conclusion, M. Sy a laissé entendre qu’il y a actuellement d’autres priorités au Mali qui ne sont pas celles de mettre un journaliste en prison. «On peut internationaliser ce problème, mais le Mali a actuellement besoin de reconquérir les territoires nord du pays, de la réconciliation nationale et la restauration de la démocratie », a-t-il dit avant d’inviter la presse malienne à rester mobilisée.

Abdoulaye Ouattara,

Aguibou Sogodogo

Le Républicain Mali 2013-03-28 15:16:50