Suite à l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à l’Aéroport international président Modibo Keïta de Bamako, plusieurs Ivoiriens se sont regroupés devant l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire. C’était le lundi 8 août 2022 à Abidjan, près du Grand hôtel.
Une première dans l’Histoire. Un sit-in a eu lieu devant une ambassade du Mali. Pas n’importe laquelle, il s’agit de l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire, où les Maliens sont fortement représentés. Cela, suite à l’arrestation par la partie malienne de 49 personnes de nationalité ivoirienne. S’ils sont considérés par les autorités du Mali comme étant des mercenaires, en RCI, ce sont des soldats. C’est d’ailleurs pour cette raison que plusieurs Ivoiriens, en plus des messages sur les réseaux sociaux, se sont regroupés devant l’ambassade du Mali à Abidjan pour exiger leur mise en liberté. Au moment où nous mettions cet article sous presse, les autorités maliennes n’avaient pas encore réagi.
Toutefois, malgré l’ouverture d’une enquête judiciaire par le Procureur général près de la Cour d’appel de Bamako, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un cadre de médiation.
D’ailleurs, une première rencontre s’est déjà soldée par un échec. Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, chargé de la médiation, et Robert Dussey, son ministre des Affaires étrangères, s’efforcent d’ouvrir un second round de négociations à Lomé.
Selon nos confrères de Jeune Afrique, la délégation malienne dirigée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, n’a guère apprécié l’attitude des Ivoiriens lors de la première rencontre. Ceux-ci avaient amené à Lomé nombre de documents émanant de leur ministère de la Défense, qui prouvaient, selon eux, que Bamako était parfaitement au courant, avant le 10 juillet, que des soldats seraient envoyés au Mali. Alors qu’au contraire, la partie malienne s’attendait à une excuse publique de la part du président de la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara.
En dehors de la médiation togolaise, le président ivoirien compte désormais sur ses homologues du Sénégal, Maky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA), et de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Emballó, celui de la Cedeao, pour obtenir la libération des 49 soldats arrêtés depuis plus d’un mois déjà.
Affaire à suivre …
ABK
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