ARMÉE MALIENNE D’HIER À AUJOURD’HUI: MAITRISER LE CIEL MALIEN

L ’Armée de l’Air repart progressivement à la conquête du ciel malien. Aujourd’hui, à la faveur de la Loi d’orientation et de programmation Militaire (LOpM), elle acquiert des aéronefs : hélios de combat, avions de transport. en outre le personnel compétent accompagne cette montée en puissance. Certes elle est encore assez loin de son niveau d’hier.

Mais les efforts consentis sont fort louables. depuis la nuit des temps l’homme a été fasciné par le vol des oiseaux et a tenté de les imiter. par la suite, les stratèges militaires ont estimé que les moyens aériens pouvaient avoir une place prépondérante dans l’issue des conflits. si l’Armée de terre est considérée comme la reine des batailles, l’Armée de l’air est la force, la puissance de frappe sur un théâtre d’opération. ses actions sont rapides. Après l’accession de notre pays à l’indépendance en 1960, le Mali, enclavé et entouré par 7 pays, se devait d’avoir une défense indépendante et crédible. La création d’un embryon d’Armée nationale le 1èr octobre 1960 constituée à partir des éléments transférés de l’armée française, est intimement liée à celle de la jeune république. A la suite de l’éclatement de l’é- phémère Fédération du Mali en août 1960, le président Modibo Keita, au nom du gouvernement et du peuple malien, a demandé le 20 janvier 1961 l’évacuation des bases françaises. C’est ainsi que le général Abdoulaye soumaré, Chef d’état-major des Armées a estimé qu’une aviation légère est indispensable pour assurer les opérations de reconnaissance et de transport. Alors il fut décidé la réquisition d’aéronefs de la société nationale ‘’ Air Mali’’. en 1963, une rébellion a éclaté au nord du Mali. La rébellion « Alfellaga » des touaregs progressait depuis Kidal. Les causes de cette rébellion résultaient de la conjonction de conflits politique et ethnique. selon le colonel d’aviation à la retraite Karamoko niaré, l’Armée de l’air du Mali a été créée le 6 février 1976 par l’ordonnance n°76-99 CMLn. Mais l’origine de ces forces aériennes remonte plus loin dans le temps. Lorsque l’Armée malienne a vu le jour en 1960, elle ne comptait pas de forces aériennes. Les débuts de l’Armée de l’Air sont étroitement liés aux débuts des rébellions touarègues contre l’etat malien. L’unité Air disposait à son démarrage de quelques appareils et du personnel d’exploitation. Ces appareils étaient : tZ An-2, tZ 11W et tZ 12W et un Morava tZ s1W. Cette unité contribuait, déjà de manière conséquente et continue mais discrète, à l’épanouissement de l’Armée Malienne et au développement du pays. Ce fut le signe d’une volonté politique des autorités. Celles-ci ont ainsi exprimé l’importance qu’elles accordaient à la nouvelle force. progressivement cette nouvelle unité gagnait en maturité. elle grossissait aussi en matériel et en personnel qualifié pour accomplir les différentes missions. il s’agissait surtout de la surveillance et de la protection de l’espace aérien, le transport et l’évacuation sanitaire. dans cette optique, 65 jeunes maliens furent envoyés en ex- union des républiques soviétiques socialistes (urss). parmi il y avait 17 nouveaux pilotes. Le reste était destiné à être formé pour l’exploitation de matériels mis à notre disposition par ce pays ami. il s’agit notamment des : Mig 17- Mig 21, Bd-MF, radar missiles pour le compte du groupement de la défense aérienne (GdA). L’Armée de l’Air (AA) acquiert une autonomie totale de création par l’ordonnance n° 99/088 prM du 1ère octobre 1999, la loi n°99/053 prM du 28 décembre 1999 portant notification de l’ordonnance, le décretn°99/366 prM du 19 novembre 1999 fixant l’organisation et les attributions de l’Armée de l’Air, l’arrêté n° 011362/ FAAC-36 du 15 juin 2001fixant les détails de l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’AA. pour le colonel à la retraite, le Mali est l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne à bénéficier d’une formation de personnel navigant à la fois aux usA, en Angleterre, en Allemagne, en ex urss, entre autres. Le Mali a eu la chance d’obtenir avec l’ex-urss les Mig 17 et 15, des Mig 21 MF, des Mig 21 Bio et des tZ An26 pour diverses missions de transport en 1980. Quant à la Chine elle a non seulement assuré la formation d’un personnel compétent, mais aussi elle a mis à la disposition du Mali des hélicos de type Z5 et Z9. pour l’exploitation de cette flotte, environ une trentaine d’appareils de l’Armée de l’Air disposait d’un personnel de qualité en Mécanique, radar, electricité, navigateur. L’on n’oublie point les pilotes qui étaient des références dans la sous-région. L’AA, avec cette flotte, devait augmenter la créa- tion des bases, des groupements de défense aérienne et le détachement Air. Au nombre de ces entités, l’on retient : la BA -100, la BA-101, la BA-102 et le déta- chement Air Gao. Aujourd’hui, d’autres entités ont vu le jour. selon le colonel à la retraite Karamoko niaré, de par le passé, le Mali entretenait au plan militaire une relation étroite et multiforme avec les pays partenai- res. Cela lui a permis de bénéficier de matériels de pointe, ainsi qu’une formation appropriée pour le per- sonnel exploitant. Aujourd’hui, cette forme d’assistance a disparu à cause des manques d’entretien de pièces de rechange, le manque de personnels navigants, regrette l’ancien CeM/AA. On n’a pas su anticiper les changements et doter l’armée en fonction d’une dualité de moyens de guerre classique en moyens de lutte asymétrique. Mais la vision des politiques, les mentalités ont changé. L’ancien pilote souhaite une orthodoxie dans le recrutement afin que les jeunes qui arrivent le fassent par amour du métier de l’arme. Le colonel niaré suggère l’acquisition de moyens appropriés pour renforcer notre avion spécial. nous avons estimé que la forme de menace passera de la guerre classique à des troubles internes, rappelle-t-il, avant de souligner que l’armée compte plus d’effectifs aujourd’hui qu’hier. il y a donc lieu de mettre en place un Groupe d’intervention rapide composé d’éléments dont la tranche d’âge variera entre 23 et 40 ans et disposant de 5 à 7 hélicos pour les protections rapides sur le terrain. L’etat doit continuer les sacrifices budgétaires pour améliorer les moyens de l’armée. Les chefs doivent assumer et apporter plus d’attention aux hommes tout en exigeant le respect et la discipline dans les règles de l’art. COMMANDEMENT de sa création à nos jours, l’AA a connu 8 chefs d’état-major. Le premier fut le général Mamadou Coulibaly, pilote. L’on retient aussi : le général Cheick diarra, le général Mamadou doucouré, le colonel Karamoko niaré, le général Hamet sidibé, le colonel major Bah n’daw, le colonel major M’pè Coulibaly, le général Mamadou togola. Aujourd’hui le chef d’état-major est le général de brigade souleymane Bamba, un pilote. 1ère Classe Anchata Coulibaly 1ère Classe Yacouba Traoré

Source: Le clairon