La formation de ces jeunes pilotes s’est opérée en trois phases et a commencé depuis le mois de juin 2009. Il s’est agit dans une première phase : d’organiser une sélection parmi les jeunes Maliens détenteurs d’un DEUG scientifique et âgés de moins de 23 ans à la date du 31 décembre 2009 ; de contrôler effectivement les diplômes auprès des universités et instituts supérieurs d’enseignement scientifique ; de vérifier leur moralité et de jauger leurs valeurs éthiques. Cette phase a duré de juin à août 2009. Dans un deuxième temps, on a procédé à une visite médicale approfondie afin de s’assurer qu’ils sont disposés à évoluer dans un environnement aéronautique. Cette phase a duré d’août à décembre 2009. Dans une troisième phase (du 12 février au 31 décembre 2010), il s’est agit de mettre en place les moyens humains et matériels indispensables ; d’aménager la piste latéritique ; de parfaire trois mois de formation militaire ; de passer aux tests de cours au sol de personnel navigant avec une moyenne supérieure ou égale à 12/20 dans un certain nombre de matières.
A cela s’ajoutent les phases du pilotage d’accoutumance (tour avion, mise en route, roulage, décollage, effet des commandes, vol rectiligne horizontal, montée, descente, virage moyen, rayon min, serrer max, décrochage, sortie de cabré et piqué, huit paresseux, circuit de piste avec panne moteur au décollage, panne électrique totale, panne indicateur de vitesse, atterrissage forcé et poser décoller) ; de perfectionnement et la navigation.
La réussite de cette formation qui est une première dans l’histoire de l’armée de l’air du Mali n’a été possible que grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat-major, le général Mamadou Togola ainsi que l’appui du partenaire stratégique qu’est la France à travers le projet ALO (Aviation légère d’observation). Ce partenariat entre la partie française et la partie malienne a permis de mettre en place des formations et des entraînements opérationnels afin de développer l’appui à toutes les composantes des forces de défense et de sécurité.
Le chef d’Etat-major de l’Armée de l’air, le général Mamadou Togola a expliqué que c’est le couronnement d’une initiative devenue réalité du commandement de l’armée de l’air, de se doter d’un centre de formation appropriée, en vue de la mise en place d’un vivier d’élèves pilotes capables d’assurer la relève des pilotes volant sur les Tétras qu’on souhaite redéployer sur d’autres aéronefs en fonction des acquisitions futures. « Je suis admiratif des efforts de tous pour sa mise en œuvre.
D’ores et déjà, le centre d’instruction des élèves pilotes commence à atteindre les résultats escomptés. Pour preuve, nos jeunes pilotes du centre, désignés pour le stage au pôle aéronautique de Garoua au Cameroun, ont été toujours les meilleurs », a prêché le général Togola. Alors que pour le porte-parole des bénéficiaires, Lassine Togola, le Brevet leur ouvre la grande porte du monde aéronautique mais il ne met pas fin à leur formation. « Et on peut dire en termes d’aviation que le plus dur reste à faire à savoir éviter de défier les lois de la nature », a souligné le capitaine Togola.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 18/03/2011