Le cas n’est pas isolé puisque l’ancien secrétaire général adjoint de l’Urd, Alfousseïny Sow, communément appelé Alou Sow, avait rejoint Modibo Sidibé dont il était l’ancien chef de cabinet. Il faut rappeler, qu’à l’occasion, il avait adressé une lettre de démission aux structures de l’Urd dont il était membre fondateur. De surcroît, Alou Sow était membre de la commission de discipline et secrétaire au développement de la section Urd de Nioro du Sahel. L’autre illustration est celle de Djibril Tangara dont personne ne doutait de son allégeance à ATT.
En somme, après avoir quitté le Mouvement citoyen dont il est membre fondateur, il a accordé sa caution, après des explications alambiquées, à Soumaïla Cissé, candidat de l’Urd. Ce qu’ont désapprouvé des militants de son parti qui ne se sentent pas concernés par cette option. Les mêmes discordances ont fait des échos parmi des militants du Miria qui n’ont pas accepté le soutien de leur parti à la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita, président du Rpm dont certains militants du Miria ont gardé des souvenirs amers, au moment où IBK, Premier ministre, avait été désigné président de l’Adéma-Pasj.
A l’Um-Rda, Me Harouna Toureh s’en est allé avec un groupe de dissidents qui n’ont pu faire retourner la situation en leur faveur quoique, selon nos sources, plusieurs jeunes du parti aient été mobilisés pour le changement de bureau. Faut-il citer le cas de l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, puisque le 2ème vice président de l’Urd refuse de quitter le bateau, au moment où la publication du rapport du Fonds mondial est imminente. Les leaders de l’Urd sont-ils déjà au parfum des conclusions du rapport car rien, à priori, n’explique leur empressement à se débarrasser du 2ème vice président, si ce n’est pour se donner bonne image à la veille des élections générales.
A Goundam, suite à la désignation d’Oumar Boury Touré comme point focal du Pdes, Mme Seck Oumou Sall, maire de cette commune urbaine, a démissionné du Pdes. Pourtant, le maire est perçu comme une personnalité charismatique et influente dans cette localité, d’autant plus qu’elle a beaucoup travaillé dans le cadre de l’implantation des structures du Pdes au nord du pays. La présence de Jeamille Bittar, Ahmed Sow, Ahmed Diané Séméga et N’Diaye Bâ à la conférence de l’Ajcr, dimanche dernier, n’est-elle pas l’œuvre d’un conseiller occulte qui tenterait d’éviter l’implosion du Pdes ? En tout cas, c’est ce que supposeraient les interminables accolades et sourires visiblement forcés de ces barons du parti dont certains étaient en contradiction avec eux-mêmes. Il convient de signaler que la plupart des cadres du Pdes sont issus d’horizons divers, en l’occurrence N’Diaye Bâ, qui a longtemps été secrétaire général du Cnid-Fyt. Le cas du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga est des plus énigmatiques, car il est suspecté de vouloir démissionner du gouvernement pour se présenter contre le candidat de l’Adéma-pasj. En fait, il a toujours été qualifié de personnalité insaisissable qu’il faut toujours considérer avec circonspection.
Baba Dembélé
Le Républicain 02/12/2012