Le Parti malien du travail et de la refondation (PMTR) a organisé un point
de presse dans ses locaux à Niamana, le samedi 22 mars 2025. Le
président du parti, Baba Moulaye Haïdara, a axé sa déclaration luminaire
sur la nécessité de l’union sacrée pour consolider l’unité nationale, bâtir
un Mali indivisible, un pays qui ne baisserait pas pavillon face aux vents
contraires.
«Enjeux actuels de la vie nationale» ! C’est sous cette thématique que le Parti
malien du travail et de la refondation (PMTR) a organisé un point de presse
dans ses locaux à Niamana, le samedi 22 mars 2025. Un thème brûlant
d’actualité nationale qui a pris l’allure d’un vibrant appel à la cohésion
nationale. Face à une assemblée attentive, le leader du PMTR n’a pas perdu
son temps dans des formules convenues. Empreint d’émotion et de
détermination, son discours a balayé d’un revers les divisions qui affaiblissent
ces derniers temps notre pays. Il n’a pas parlé pour une région ou une
communauté, mais pour un Mali qu’il veut indivisible, un pays qui ne baisserait
pas pavillon face aux vents contraires.
«Chaque fois que nous avons surmonté l’adversité, c’est parce que nous
étions rassemblés», a martelé Baba Moulaye Haïdara, balayant la salle d’un
regard. L’audience a oscillé entre silences graves et murmures approbateurs.
Pour lui, les défis du pays sont connus comme l’insécurité, les fractures
sociales, l’instabilité économique… Mais, pour le président du PMTR, le Mali
qui se redresse ne peut s’appuyer que sur l’union des cœurs et des esprits.
Un vœu pieux ? Peut-être ! Mais un objectif qu’il faut poursuivre sans relâche.
Au détour d’un paragraphe, il a tenu à saluer les Forces de défense et de
sécurité (FDS). Non par formalisme, a-t-il précisé, mais parce qu’il reconnaît la
réalité de leur combat. «Vous protégez la nation et n’oubliez jamais que votre
mission sacrée est de servir le peuple», a-t-il lancé d’un ton grave. Une piqûre
de rappel qui n’a laissé personne indifférent.
Le président Baba Moulaye Haïdara n’a pas non plus fait dans la langue de
bois en évoquant la transition. «Facilitons les retrouvailles de tous les Maliens,
dispersés par les crises», a-t-il plaidé. Le leader politique a également salué la
sortie du Mali de la Francophonie, une décision qualifiée de «symbole fort».
Parlant des nouvelles taxes qui font couler beaucoup d’encre et de salive,
Baba Moulaye dira que « certaines décisions ont juste besoin d’être mieux
expliquées aux populations. Personne ne doit utiliser certaines décisions pour
essayer de déstabiliser ce pays. Celui qui le fait s’autodétruit lui-même, car le
Mali est notre bien commun ». Et de poursuivre, en parlant de la
Confédération Alliance des États du Sahel (AES), «nos partenaires méritent
nos félicitations». De l’avis de M. Haïdara, l’avenir du pays repose sur la
jeunesse qui constitue 65 % de la population. Mais, elle doit faire attention aux
fausses promesses et aux vendeurs d’illusion. «Ne cédez pas à la
manipulation», a-t-il conseillé. Un conseil glissé avec une gravité qui en disait
long sur les dangers qui guettent les jeunes.
Avant de conclure, Baba Moulaye Haïdara a eu un mot pour ceux qui, loin des
micros et des salles climatisées, vivent dans la précarité, singulièrement les
déplacés arrachés à leurs foyers par la violence. «Votre douleur est la nôtre»,
a-t-il affirmé avec compassion. Pas de promesses vides, juste la
reconnaissance d’une réalité douloureuse et d’un engagement à agir. Et puis,
presque sans transition, la rupture du jeûne. Les assiettes se remplissent, les
discussions se poursuivent par petits groupes. L’atmosphère se détend. Mais,
dans l’air, flotte encore l’écho des paroles du président du PMTR. Un discours
qui, pour beaucoup, résonnera longtemps.
Sory Diakité
diasporaction.fr