Le hadj est cette année placé sous le signe des menaces terroristes, mais aussi d’Ebola et de coronavirus. Un hadj sous haute surveillance.
Pour gérer d’éventuelle menaces, 85 000 hommes des forces de sécurité sont actuellement déployés sur les lieux saints de Médine et La Mecque, soit deux fois plus que les années précédentes. Des caméras et des blindés sont aussi installés à l’entrée des villes saintes, et des hélicoptères survolent les lieux. Le ministre saoudien de l’Intérieur Mohamed ben Nayef, réputé pour sa fermeté, a averti qu’en cas de menaces de la part des jihadistes de l’EI – ou tout autre groupe terroriste -, l’Arabie saoudite saura réagir.
La menace sanitaire Ebola
Chef de file des pays arabes engagés dans la coalition contre le groupe Etat islamique, le royaume saoudien est devenu la cible privilégiée des combattants de l’EI et de leur chef, al-Baghdadi. Ils ne reconnaissent aucune légitimité à l’Arabie saoudite, pourtant berceau de l’islam sunnite.
L’autre menace qui hante le hadj, c’est Ebola. Huit cent cinquante médecins, infirmiers, personnels médicaux sont mobilisés. Ils doivent impérativement porter gants, masques et blouses de protection. Tous ont reçu une formation par le ministère saoudien de la Santé pour gérer la situation. Par mesure de sécurité sanitaire, les pèlerins de Guinée, Liberia et de Sierra Leone, trois pays durement touchés par le virus Ebola, sont interdits de hadj cette année. Pour l’instant, aucun cas n’a été détecté à La Mecque.