Son arrestation s’est faite sans coup férir. Pour le moment, sa famille qui a confirmé l’information, ne sait pas encore où il a été conduit. Serait-il à Kati au QG de ses pires ennemis ?
C’est la question que bon nombre de Maliens se posent quand on sait que l’homme était activement recherché par les putschistes de la ville garnison depuis le contre-coup d’Etat du 30 avril au 1er mai 2012, perpétré par des hommes du Régiment des commandos para, communément appelés bérets rouges.
Il était d’ailleurs le commandant de ce Régiment au moment du renversement du régime de son mentor, Amadou Toumani Touré. C’est dire que c’est le présumé cerveau du mouvement qui vient d’être neutralisé.
Dès lors, les inquiétudes deviennent légitimes à son sujet pour qui connaît les conditions de détention à Kati des bérets rouges, arrêtés après l’échec du contre-coup d’Etat. C’est aussi la fin des rumeurs qui annonçaient celui dont la tête était mise à prix en fuite en Allemagne ou dans un trou de rat dans son village natal.
Abidine Guindo a été l’aide de camp du président déchu. Ce dernier en fin de mandat l’avait nommé commandant du Régiment des commandos parachutistes. Lors du coup d’Etat du 22 mars 2012, perpétré par les bérets verts de Kati, conduits par le capitaine Amadou Haya Sanogo, c’est lui qui était parvenu à exfiltrer l’ancien chef de l’Etat de Koulouba au moment où le palais présidentiel était sous une avalanche de tirs.
Il était resté depuis dans un silence qui troublait les putschistes, qui ont finalement compris, par les actes du 30 avril au 1er mai, qu’il ne voulait pas se soumettre à leur autorité. Commença alors la chasse à l’homme qui a connu son épilogue ce 11 juillet 2012.
Abdoulaye Diakité
L’Indicateur du Renouveau