APRES SON SOUTIEN AUX GAT A TINZAOUTENE : Le Mali rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine avec «effet immédiat»

Suite à l’implication «reconnue et assumée» de l’Ukraine dans l’agression caractérisée du Mali, le gouvernement a pris des mesures comme la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, a annoncé un communiqué publié ce dimanche par le ministre d’Etat, Ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement. Une rupture avec «effet immédiat».

Selon le communiqué, cette décision a été prise en réaction aux «propos subversifs» par lesquels M. Andriy Yusov (porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire), a «avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de Groupes armés terroristes (GAT) ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) maliennes à Tinzaoutène…».

Ces propos ont été renforcés par M. Yurii Pyvovarov, ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal qui a «ouvertement et sans la moindre équivoque» affiché le soutien de son pays au terrorisme international, particulièrement au Mali. Et dans leurs commentaires, ces officiels ukrainiens ont annoncé d’autres «résultats» à venir.

Pour le gouvernement malien, ces propos sont d’une «extrême gravité», surtout qu’ils n’ont fait l’objet «d’aucun démenti ni d’une condamnation» de la part des autorités ukrainiennes. Ce qui, ont déploré les autorités maliennes, montrent «un clair soutien officiel du gouvernement ukrainien au terrorisme en Afrique et au Sahel, plus précisément au Mali».

En plus de la rupture des relations diplomatiques, le Mali a décidé de la saisine des autorités judiciaires compétentes suite aux propos de Mrs Andriy Yusov et Yurii Pyvovarov qui constituent «des actes de terrorisme et d’apologie du terrorisme» ; la prise de mesures nécessaires pour «prévenir toute déstabilisation du Mali» à partir d’Etats africains, notamment à partir d’ambassades ukrainiennes installées dans la sous-région avec «des terroristes déguisés en diplomates»…

Pour le gouvernement, «cette agression entretenue par l’Ukraine» s’inscrit dans le schéma plus large de certains acteurs qui «soutiennent activement et instrumentalisent» les GAT, coalisés à des groupes rebelles, à des «fins hégémoniques et néocoloniales et pour briser la dynamique d’émancipation, de reconquête de la souveraineté et de développement socio-économique enclenchée par la Confédération des Etats du Sahel (AES)».

Les actes d’agression, loin d’atteindre leur objectif, a souligné le porte-parole du gouvernement, renforcent au contraire l’engagement et la détermination du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger à poursuivre avec «plus de vigueur leur marche résolue vers le raffermissement de leur souveraineté et la prise en main de leur destin, pour le bonheur des populations de l’AES.

«Le Mali s’incline devant la mémoire de toutes les victimes de l’insécurité au Sahel et réaffirme que les crimes perpétrés ne resteront pas impunis», a conclu le communiqué.

 

Moussa Bolly,

Diasporaction.fr