L’assurance donnée par François Hollande de rester aux côtés du Mali pour garantir son intégrité territoriale constitue un espoir de voir Kidal revenir dans le giron national.
Les mots ont leur sens dans ces genres d’événements et le président français, François Hollande, mesurait bien l’attente des Maliens sur la question de Kidal. Et au-delà du langage diplomatique, tout le monde sait bien que Kidal figurait dans les discussions entre IBK et Hollande.
Le premier, sûrement pour éviter des frustrations, a préféré garder un silence de cimetière sur le retour de l’Adrar des Ifoghas dans le giron national. Le second, Hollande, a été sans ambages : « La France restera toujours aux côtés du Mali jusqu’à ce que l’Etat malien puisse avoir son autorité affirmée sur l’ensemble du territoire national ».
Dans sa logique, le président François Hollande estime que la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du Processus d’Alger suit son cours. « La France restera toujours aux côtés du Mali, jusqu’à l’aboutissement du processus de paix. C’est pour la France la preuve de sa solidarité pour un peuple ami et l’accomplissement de son devoir », a assuré Hollande.Comme pour se justifier, le président français a révélé quela France s’acquittera d’une dette envers le Mali : en intervenant au Mali par la formation et la refondation de son armée.
Ces derniers temps au Mali, l’aura de François Hollande semblait avoir pâli à cause de l’instabilité qui perdure dans le Nord et gangrène désormais le centre. »Une solution purement militaire est de toute façon une utopie », confiera un élu du nord du Mali, relativisant lui aussi la « victoire » dont ce sommet aurait dû être l’incarnation.
L’exception faite autour de la ville de Kidal fait grincer des dents au sein de l’opinion nationale. Mais, avec les propos de Hollande, on pourra espérer voir cette question tranchée définitivement et permettre à l’Etat malien d’exercer son autorité sur l’ensemble du territoire. C’est à la seule condition que la France réussira au Mali.
Alpha Mahamane Cissé