Le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib était accompagné de technicien dont la présence permettait éventuellement de répondre à toutes les questions à Ségou. Il s’agit entre autre du Chef de Cabinet, du Directeur du matériel et des finances, Ibrahima Sanogo et du directeur du centre national des œuvres universitaires, Nouhoum Sangaré.
Pour mettre un accent sur les perspectives d’avenir, le ministre a décidé de passer par Sikasso dans l’optique de solliciter l’aide des autorités régionales pour la réalisation de la deuxième université régionale prévue dans la capitale du Kénédougou. Après un accueil chaleureux, à Sikasso et Koutiala par le gouverneur et le préfet des deux localités, la délégation a mis le cap sur la capitale du Balazan. Malgré les kilomètres avalés, elle n’a pas économisé son énergie. Arrivée et accueilli aux environs de 18 heures par le gouverneur Boubacar Thierno Cissé, le ministre et sa suite ont mis directement le cap sur l’hôtel pour une réunion interne avec l’administration de l’Université de Ségou.
La délégation s’est imprégnée des réalités du premier pôle universitaire régional du Mali. Fort d’un effectif de 656 étudiants, l’université de Ségou compte à ce jour deux facultés dont celle de l’agronomie et de la médecine animale » FAMA » et des Sciences sociales » FASSO » et un institut universitaire de formation professionnelle » IUFP .
Au cours de cet échange avant la visite de terrain, le recteur de l’université de Ségou, Abdoulaye Traoré a affiché une volonté de son équipe de faire de l’université de la capitale des Balanzans, un pôle d’excellence dans le Mali et dans la sous-région.
Pour atteindre cet objectif, il a mis l’accent sur l’adoption d’une méthode de gestion basée sur les résultats, à travers le plan stratégique de développement 2012-2016, le manuel de procédure administrative, financière et comptable et la charte de la qualité. Dans le cadre des innovations, le Recteur a précisé qu’il est prévu courant 2013, l’élaboration du projet d’établissement, la mise en place d’un comité qualité en passant par l’élaboration d’un plan de recrutement et de formation du personnel et des enseignants et un centre entièrement dédié à la promotion de la recherche (CERAD).
Pour le recteur de l’Université de Ségou, les difficultés que rencontre sa structure exigent une attention toute particulière d’autant plus que sa création a suscité beaucoup d’espoirs : le désengorgement de l’université de Bamako.
Les difficultés ont pour noms : insuffisance d’infrastructures et d’enseignant, lenteur dans le payement des heures supplémentaires et le transport des étudiants. A toutes ces doléances, le ministre et sa suite ont apporté des réponses adaptées. En ce qui concerne les infrastructures, le directeur du CENOU dira que l’université de Ségou constitue la deuxième priorité après Kabala. Dans ce cadre, il est prévu à court terme la réalisation d’infrastructures sportives, la mise à la disposition d’un véhicule pour le transport des étudiants. Concernant les heures supplémentaires qui constituaient un casse-tête encore il y a quelques mois, le ministre dira que la formule est trouvée.
Pour lui, il n’y a plus question d’accumuler les heures supplémentaires. Pour le Pr Messaoud Ould Mohamed Lahbib, les heures supplémentaires seront payées trimestriellement. Ainsi, il a invité les responsables de l’université de Ségou, a envoyer la situation des heures supplémentaires chaque trimestre pour une prise en charge rapide.
Le ministre a réitéré sa disponibilité pour faire de l’Université de Ségou un pôle d’excellence dans la sous-région afin que la formation qu’elle donne redore le blason de l’enseignement supérieur. Aux parents d’élèves, le ministre les a exhortés de continuer à privilégier l’intermédiation pour régler les différentes crises que peuvent connaitre l’université de Ségou. C’est ces mots que la délégation a pris congé de Ségou dans la matinée du samedi 23 mars après un dîner riche en couleur.
Ashamas
www.diasporaction.com 2013-04-04 00:16:34