Le nouveau front anti-IBK ouvert contre le régime en place depuis la capitale française commence à battre de l’aile. En effet, la Bourse du Travail de Paris, on se rappelle, avait vu la naissance d’une Coalition pour l’Alternance au Mali (CAM-France 2018). Les sections de France de nombreux partis politiques maliens et de nombreuses associations avaient tenté de barrer la route à IBK qui, rapidement, les a écrasés.
Soumaïla Cissé avait fait des élections de 2018 une question de vie ou de mort. Il a rassemblé toutes ses forces partout où il peut pour terrasser IBK. Mieux, il a déployé des moyens financiers insoupçonnés pour gravir les marches de Koulouba, mais l’armada utilisée par IBK et ses partenaires politiques lui a été fatale. Parmi les formations représentées à Paris et qui devraient venir à bout d’IBK, on peut citer l’URD, l’ADEMA, la CPC MALIKO (Convergence patriotique pour le changement) du Pr Clément Mahamoudou Dembélé, le PARENA, l’Alliance MALI DAMBE de Maître Tidiane Guindo, FARE An ka Wuli, URDAC, la Plate-forme Moussa Sinko, MDDM, SOS Adema, SADI, PSP et 15 Associations (CCDM, COGEMI, CDLDM, CMPF, CDR-France, MFDF etc). Objectif : réaliser l’Alternance au Mali en 2018. Mais ce n’est pas le nombre et les moyens utilisés qui justifient la fin. Selon nos informations, cette coalition au-delà des frontières maliennes a échoué. La déculottée lors des élections explique son éclaboussement.
La coalition anti-IBK estimait, qu’il y a 4 ans et demi, que les Maliens élisaient dans un sursaut patriotique sans précédent IBRAHIM BOUBACAR KEITA, Président de la République du MALI. Cette importante étape de la crise multidimensionnelle en cours au MALI depuis 2012 a été franchie, selon elle, grâce à l’engagement sans réserve de la communauté nationale, au soutien multiforme de la communauté internationale et à l’accord politique de OUAGADOUGOU, conclu par les autorités la Transition et les différents groupes rebelles qui occupaient une grande partie du territoire national. Nonobstant les conditions calamiteuses de l’organisation de ces élections, les Maliens ont plébiscité IBRAHIM BOUBACAR KEITA avec un score de 77,69%. Pour eux, le nouveau président disposait à son élection d’atouts maîtres comme la confiance du peuple tout entier, un climat d’alternance pacifique ornée de gestes d’élégance entre les protagonistes, et le soutien de la communauté internationale pour juguler les problèmes existentiels que connaissait notre nation. Il s’agissait de la menace sur l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale, la dégradation de la situation économique et sociale, la généralisation de la mal gouvernance entrainant privations et exode de tous ordres. Cette coalition pense que, 4 ans et demi après, le président IBRAHIM BOUBACAR KEITA a dilapidé tous ces atouts précieux du fait du manque de vision, et donc de programme adapté à la situation dans un contexte de mal gouvernance érigée en système de gestion des maigres ressources du pays. Aucune des principales demandes des citoyens n’a été satisfaite, selon elle.
Sur le plan sécuritaire : la coalition estime que la situation du pays est pire 4 ans et demi après l’élection d’IBRAHIM BOUBACAR KEITA. En plus de la perte de fait de KIDAL, l’Etat n’a aucune présence dans une grande partie du centre du pays. La mauvaise gestion de la grave crise du nord a conduit à une situation d’impasse, où l’Etat peine à exercer sa souveraineté sur des pans entiers du territoire national dans un contexte d’insécurité généralisée où les attaques terroristes se multiplient. Aucune région n’est de nos jours épargnée par cette gangrène. Les affrontements intercommunautaires font des dizaines de morts, tous les jours, à travers le pays. L’Etat (préfets, sous préfets, écoles, et autres administrations, forces armées et de sécurité) n’est plus présent pour les populations du centre abandonnées à la merci des groupes armés. Un temps concentrées dans le nord du pays, les attaques terroristes sont désormais aux portes de SEGOU.
Sur le plan de la gouvernance : La situation du pays est caractérisée par la mauvaise gestion, la patrimonialisation de l’Etat, la dilapidation et le détournement des deniers publics, les surfacturations, le pilotage à vue des affaires publiques, l’immixtion de la famille du Président dans les affaires de l’Etat. Jamais le MALI n’a connu autant de scandales financiers avérés…
L’objectif prioritaire de la coalition pour l’alternance au MALI en 2018 est de faire échec à IBK dans son rêve de second mandat.
Mais ce fut, pour eux, le revers de la médaille, le retour à l’ascenseur. Les propos malveillants sus cités sont attribués, selon certains, à Soumaïla Cissé. Il a passé tout son temps à dénigrer son propre pays. Pour un Mali qui cumule un fort taux de pourcentage dans l’UEMOA, Soumi s’est tiré une balle dans le pied. Comme le dirait l’autre, il faut éviter de tirer sur l’ambulance. Soumi s’est fait ridiculiser, mais le ridicule ne tue pas…Sa passion pour le pouvoir s’est transformée en folie du pouvoir. Mais pour combien de temps encore ?
Salif Diallo