La Plateforme «An tèè, à bana» écrit à IBK et lui demande de renoncer à son projet
C-contre : Brahima Fomba, Mme Sy Kadiatou Sow, Amadou Thiam
Après la marche historique qu’elle a organisée, samedi dernier, à Bamako pour exprimer son rejet du référendum constitutionnel prévu pour le 9 juillet prochain, la Plateforme “An tèè, A bana” a animé, ce jour, mercredi 21 juin 2017, une conférence de presse à la pyramide du souvenir. Objectif ? Faire le compte rendu de la marche qui fut un frac succès et indiquer, par la même occasion, les actions à venir. La conférence était animée par Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de la Plateforme, de l’honorable Amadou Thiam, 1er vice président de la Plateforme et du constitutionnaliste, Dr Bréhima Fomba.
–Maliweb.net–La présidente de la Plateforme s’est félicitée d’une marche «historique» et «gigantesque». « C’est du jamais vu», a-t-elle décrit. Aussi, a-t-elle tenu à remercier les militants (femmes et jeunes) pour cette mobilisation exceptionnelle qui a fait trembler les soutiens du projet. Occasion pour elle d’évoquer les prochaines phases de la lutte. Dans les jours à venir, il est prévu d’autres actions, dont des marches synchronisées. Des marches auxquelles vont se joindre, selon elle, les plateformes en constitution dans plusieurs régions du pays et un peu partout du coté de la diaspora. Pour la présidente de «An tèè, A bana », après une courte pause qui sera observée pour la fête, la plateforme reprendra, de plus belle, ses pressions sur le régime. D’ores et déjà, la plateforme a annoncé une série de meetings dans les six communes du district, des meetings qui débuteront le 27 juin et se poursuivront jusqu’au 29 juin, soit deux communes par jour. Dans une lettre qu’elle vient d’adresser au chef de l’Etat, la plateforme l’invite à surseoir à son projet.
Pour la conférencière, il s’agit d’une pression qui va se poursuivre jusqu’à ce que le chef de l’Etat retire son projet. La présidente de la plateforme a tenu néanmoins à être très claire sur un point : «Si c’est ce à quoi certains pensent, nous ne sommes pas des putschistes. Le départ du président, ce n’est pas ce que nous souhaitons ; nous souhaitons simplement qu’il sache raison gardée», a ajouté Mme Sy Kadiatou Sow. Surprise par la manière avec laquelle le chef de l’Etat traite les opposants à son projet, la présidente de la Plateforme rectifie : «Le président de la République doit comprendre que ceux d’en face ne sont pas des enfants gâtés ; Ce sont des femmes et des hommes déterminés à assumer pleinement leur citoyenneté. Ni menaces, ni intimidations ne nous fera détourner de notre combat», a-t-elle martelé.
Presque chaque jour, ce sont de nouvelles organisations, partis politiques, associations et syndicats qui se joignent à la lutte, en venant grossir les rangs de la Plateforme. C’est ainsi qu’après la Cstm, la Central historique, l’UNTM s’est prononcée en faveur du rejet (du référendum) et a décidé de soutenir la plateforme dans son combat. Ce n’est pas tout. Les magistrats, à travers le Syndicat libre de la Magistrature (SYLIMA) viennent également d’adhérer au mouvement. Déjà, plusieurs activistes sur les réseaux sociaux et certains artistes de renom comme Master Soumy, sont au devant de la lutte aux cotés d’hommes politiques et de leaders de la société civile de notre pays.
Papa Sow