Le limogeage du PDG de la CMDT, puis du ministre du Développement rural Bocar Tréta n’a pas mis fin à la colère des cotonculteurs maliens dont la grogne continue de plus belle contre le président de l’Union nationale des sociétés des coopératives de producteurs de coton (UN-SCPC) et de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola. Ces producteurs se découvrent grugés par leur président, qui est arrivé à se faire réélire en utilisant l’achat des voix et la distribution massive de l’argent détourné des fonds destinés au développement du monde rural.
Les paysans qui n’ont pas eu gain de cause lorsqu’ils ont demandé le renouvellement du bureau de l’Union nationale des sociétés des coopératives de producteurs de coton (UN-SCPC) ne comprennent toujours pas que cette opération de renouvellement ait été faite de manière très obscure. Contrairement à la règle, ce renouvellement a commencé du sommet à la base, alors que les textes indiquent qu’on doit procéder par l’inverse : de la base au sommet. Les cotonculteurs sont sidérés par le retour des mêmes membres du bureau, à commencer par le président Bakary Togola, qui ont été mêlés à l’importation d’engrais frelatés, ayant coûté plusieurs dizaines de milliards à l’Etat malien.
Raison pour laquelle, ils n’entendent pas abandonner leur œuvre d’assainissement, selon eux. C’est ainsi qu’ils tiennent tant à leur recours en annulation de l’élection de Bakary Togola pour fraude, achat de conscience, corruption… Pour eux, cela ne serait que justice, en s’attaquant au mal à la racine.
Pour les cotonculteurs, l’avenir de la campagne prochaine en dépend. Car disent-ils, celui qui était censé défendre leurs intérêts s’est révélé être leur bourreau en sacrifiant leurs intérêts sur l’autel de ses marchés douteux et en leur fournissant un engrais de mauvaise qualité au prix de la bonne, compromettant ainsi les productions. Aujourd’hui, les cotonculteurs maliens sont déterminés à tirer toutes les leçons et en parachevant la bataille que leur a déclarée le trio Tréta-Kalfa et Bakary Togola.
Pour les cotonculteurs, Bakary Togola reste un mal à déraciner. Ils savent cependant que le président des agriculteurs, malgré sa mauvaise élection ne démissionnera pas. En un mot, reconduit président de l’APCAM, Bakary Togola refuse d’abandonner le milieu des marchés douteux et de l’enrichissement illicite, du genre de l’engrais frelaté. Il usera de tous les moyens indignes pour s’accrocher à ce poste, y compris en changeant de veste, comme il l’a fait en quittant le PDES pour joindre le RPM au lendemain de l’élection du président IBK. Ainsi est-il prêt à distribuer à des fins d’achats de conscience, de l’argent illicitement acquis. de ses deux complices qui sont finalement sortis par la petite porte.