Or, il est établi que la presse a joué, joue et jouera son rôle dans la consolidation de la démocratie dans notre pays. Pendant ce temps, les politiciens véreux qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts s’entredéchirent et enfoncent notre pays dans le chaos. Alors qu’ils bénéficient de l’appui financier du Gouvernement pour animer la scène politique.
C’est vrai que la crise socio-politique et sécuritaire que traverse notre pays avec son corolaire d’occupation du septentrion par les islamistes et les bandits armés, frappe économiquement le Mali. Et il est aisé de comprendre que dans une telle situation, il est difficile d’avoir des financements, surtout que depuis le Coup d’Etat du 22 mars a contraint les bailleurs de fonds à abandonner le Mali (heureusement qu’avec l’engagement du Pr. Dioncounda TRAORE, la confiance renaît). Dans ce contexte, l’Etat n’a pas eu les moyens nécessaires pour appuyer, à hauteur de souhait, comme par le passé, la presse nationale.
Cette aide à la presse a été on ne peut plus catastrophique, étant donné que certains organes en ont été purement et simplement écartés, alors que d’autres n’ont bénéficié que des miettes. Mais, tout en continuant assidûment leur travail, les patrons de presse ont pris leur mal en patience, ayant compris que leur rôle est d’appuyer nos plus hautes autorités dans leurs efforts de la sortie de crise et la récupération de notre intégrité territoriale.
Pendant ce temps, les politiciens s’amusent à jouer à un jeu dangereux qui complique la situation aux autorités de la transition. Alors qu’ils ont chaque année l’aide financière de l’Etat pour jouer franc jeu et animer la scène démocratique. Quand on voit le FDR, la COMPAM et le MP22 se regarder en chiens de faïence, on se demande si nos partis politiques veulent le renforcement et l’avancée démocratique dans notre pays.
Au lieu donc que le Gouvernement s’active à donner de l’argent à ces politiciens pour qu’ils enlisent notre pays, il faudrait le donner à la presse pour qu’elle se professionnalise davantage et joue pleinement son rôle de sentinelle de la démocratie.
Bruno LOMA
Le Progres 01/11/2012