La fondation DCAF (gouvernance du secteur de la sécurité-Génève ) a organisé, le mercredi 30 novembre 2022, au grand hôtel de Bamako, un déjeuner de presse pour la présentation du magazine hors-série de Mali-Tribune consacré à la réforme du secteur de la sécurité (RSS). Cette rencontre était présidée par le représentant du C-RSS, le Col Major Philippe Sangaré, en présence du chef du bureau du DCAF au Mali, Dr Oswald Pandonu et le directeur de publication du journal Mali-Tribune.
Le but de cette rencontre était d’échanger sur les défis et enjeux liés à la sécurité. À l’entame de ses propos, le chef du bureau du DCAF au Mali, Dr Oswald Pandonu, commentant la manchette du magazine, a indiqué que la RSS “est une partie de la solution aux crises multiformes que connait le Mali, auquel nous restons attachés et espérons un relèvement complet dans les temps proches”. Pour lui, la RSS vise à se rapprocher continuellement des standards de bonne gouvernance du secteur de la sécurité.
À l’en croire, cette réforme a d’abord été pensée comme un outil de consolidation de la paix, par la reconstruction post-conflit des appareils de défense et de sécurité, mais elle est depuis longtemps considérée comme un outil de renforcement de la légitimité et de l’efficacité des forces armées et de sécurité en vue de prévenir tout risque de dislocation et de contre-performances préjudiciable à la paix et à la stabilité. « Elle est fondée sur les principes de transparence, de redevabilité et d’efficacité et des valeurs de l’Etat de droit, de promotion de l’égalité des genres et des droits humains. Ce qu’on appelle réforme, c’est exactement ce qu’on aurait pu désigner par transformation, reconstruction, adaptation, renforcement, modernisation, développement, refondation du secteur de la sécurité.
Le magazine, que nous offrons à votre lecture et exploitation, a une triple function : informative, analytique et interpellative. Certains articles rendent compte de nos activités respectives, d’autres proposent des réflexions sur les défis liés aux secteurs de la défense et de la sécurité et d’autres encore ont vocation à nous interpeller, à nous questionner sur notre sécurité, dont nous sommes finalement tous acteurs » a-t-il déclaré.
En outre, Oswald Pandonu a ajouté que l’approche, que promet le DCAF, est justement centrée sur cette conception participative et collaborative de la sécurité, qui garantit ou conditionne la durabilité ou la soutenabilité des politiques de sécurité aux plans local, national, régional et international. Il estime que le DCAF est présent et intervient au Mali depuis 2014. « C’est une fondation internationale de droit suisse basée à Genève, avec un conseil de fondation composé des représentants de 63 Etats membres, dont la République du Mali. L’accomplissement de cette mission exige la pleine adhésion et implication des médias, acteurs déterminants de la bonne gouvernance. C’est la raison pour laquelle, nous venons à vous, pour partager ce repas de l’amitié et de l’engagement pour une cause, qui détermine notre avenir commun » a-t-il conclu.
Abréhima GNISSAMA