Approvisionnement du nord du Mali : les autorités et les opérateurs économiques s’organisent face à la crise

Face aux tensions diplomatiques croissantes entre le Mali et l’Algérie, exacerbées par la destruction récente d’un drone malien par l’armée algérienne, le gouvernement malien s’active pour prévenir une rupture de l’approvisionnement dans les régions du nord du pays (Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal).

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a réuni les opérateurs économiques pour élaborer une stratégie commune visant à garantir la disponibilité des denrées de première nécessité. Un mécanisme de coordination et de suivi-évaluation sera mis en place pour surveiller de près la situation et prendre les mesures nécessaires.

Les acteurs économiques se sont engagés à mutualiser leurs efforts et leurs ressources pour pallier toute éventuelle pénurie. Toutefois, ils ont insisté sur la nécessité de sécuriser les axes routiers reliant les régions du centre (notamment Mopti) aux localités du nord, ces routes devenant des alternatives essentielles en attendant une éventuelle ouverture via le Niger, particulièrement pour Gao et Ménaka.

Elhadji Firhoun, président de la délégation régionale de la Chambre de commerce de Tombouctou, a alerté sur l’urgence de la situation : les stocks de produits de base et de carburant s’amenuisent rapidement, et les prix de l’essence explosent. Il appelle donc à une action rapide et coordonnée entre les opérateurs privés et les autorités publiques pour assurer un ravitaillement sécurisé jusqu’au cœur des villes concernées.

La détérioration des relations avec l’Algérie a amplifié les difficultés d’accès aux marchandises via le nord, rendant l’approvisionnement quasi impossible par cette voie. Le gouvernement malien est donc sous pression pour trouver des solutions alternatives durables.

SOURCE FD