Appel des reessortissants de gao Priorité à l’unité nationale


C’est à ce titre que les ressortissants de Gao, sous le choc, ont  lancé un vibrant appel à la solidarité nationale pour sécuriser ces populations. ‘’ Nous sommes tous concernés.  Il y a 15 millions d’habitants à Kidal, 15 millions d’habitants à Gao, 15 millions d’habitants à Tombouctou, 15 millions d’habitants à Kayes, 15 millions d’habitants à Koulikoro, 15 millions d’habitants à Bamako, chaque mètre carré du Mali, chaque habitant du Mali est concerné.  Il ne peut y avoir des appels au Nord, sans que nous n’exprimions notre solidarité à tous les Maliens, sans que nous ne soyons concernés, Dieu seul sait que nous ne dormons pas…  Nous sommes tous des Maliens. S’il y a un seul habitant du Mali qui souffre, nous souffrons avec lui pour lui exprimer notre solidarité.

‘’  C’était l’appel pathétique de Mamadou Lamine Diallo qui s’est présenté comme un citoyen malien. Mme Sangaré Nana Coulibaly de la Cafo a soutenu  que toute personne devrait venir en aide à tout Malien qui souffre. Nous devons nous unir, a-t-elle dit. Elle a ajouté que tous les Maliens étaient touchés par la douleur des personnes victimes des agressions. Elle a souligné que partout où va le Malien, il est considéré comme Malien et non comme sudiste ou nordiste.

Que ce soit au Nord ou au Sud, a-t-elle ajouté, il faut exprimer sa solidarité. Par les aides multiples accordées à l’armée, a-t-elle affirmé, les Maliens ont déjà prouvé qu’ils étaient toujours disposés à exprimer leur solidarité. Plusieurs personnes se sont jointes à ces appels de solidarité, d’unité nationale et de défense de l’intégrité territoriale. L’inquiétude se lisait dans les yeux de chacun. Les ressortissants de Gao dont la majorité a estimé qu’aujourd’hui, la priorité consistait à sécuriser le Nord du pays, ont appelé à une seconde mobilisation, mardi prochain, à la Bourse du travail. Au cours de la manifestation, des personnes, toujours suspendues à leurs téléphones pour s’enquérir des évènements à Gao et de la progression des troupes rebelles, ont soutenu qu’un groupe des agresseurs avait pris la direction de Mopti.

Baba Dembélé

Le Républicain Mali 02/04/2012