25 mai 2011-25 mai 2013. Il y a deux ans que naissait la Cnas/Faso-Hèrè. Pour marquer cet anniversaire, la direction du parti a organisé une cérémonie au CICB au cours de laquelle un bilan parcours du parti a été dressé, des témoignages et commentaires sur la situation du pays, la projection d’un film sur le candidat Soumana Sako, l’intervention des partis amis, etc.
Dans le propos liminaire du conseil général, le colonel Bakary Coulibaly a indiqué que cet anniversaire consacre non seulement la naissance et la croissance du parti mais aussi sa maturité dans le paysage politique malien. Selon lui, la date du 25 mai n’est pas fortuite, elle s’inscrit en droite ligne de l’idée panafricaniste du parti. Il a invité les Maliens à l’union sacrée pour permettre au Mali de retrouver son lustre d’antan.
Il a rappelé que la direction de la Cnas/Faso-Hérè a toujours sonné l’alerte sur tout ce qui se passe aujourd’hui dans le pays. Abordant la situation de Kidal, il a noté que le président de la République française, François Hollande prétend décider en lieux et place des autorités maliennes, le retour en premier lieu de l’administration civile à Kidal pour le déroulement des élections en juillet, avant l’entrée de l’armée malienne prévue dans une hypothétique deuxième étape. Le non-dit implicite est que le président français s’aligne sur la position du MNLA qui s’oppose contre vents et marées à l’arrivée de l’armée malienne à Kidal. Leur vision commune étant l’autonomie de Kidal pour le MNLA, lequel n’est ni représentatif des Touaregs ni significatif sur le plan politique et militaire.
Le candidat de la Cnas/Faso-Hérè, Dr. Soumana Sako a rappelé que, « déjà en 2012 et même à l’entame de l’opération Serval dont nous avons en son temps salué l’efficacité contre les hordes terroristes qui s’apprêtaient à prendre Bamako et à transformer le Mali en narco-Etat au cœur même de l’Afrique de l’Ouest, la Cnas/Faso-Hèrè et ses alliés avaient mis en garde notre gouvernement contre le marché de dupes consistant pour la communauté internationale à venir nous aider contre les jihadistes et à remettre en selle les séparatistes du MNLA. Malheureusement, parce que nos autorités ont pêché par angélisme ou se sont laissé séduire par les vagues annonces de pluies de milliards d’euros, un chef d’Etat étranger, dont le pays n’est pas étranger à la création et à l’armement du MNLA, se permet de se comporter aujourd’hui comme s’il était le chef de l’Etat du Mali et comme si Kidal était placé sous son protectorat.
Nous disons à M. François Hollande qu’il doit choisir entre la complicité avec un groupuscule de séparatistes recherchés par la justice malienne et internationale, naguère associés à Aqmi et opprimant la communauté touareg, et singulièrement la jeunesse touareg, d’une part, et la globalité du peuple malien, y compris l’écrasante majorité des Touareg, d’autre part. C’est au résident français de choisir, et le plus tôt serait le mieux pour lui, car le compte à rebours a commencé.
Avec ou sans l’accord de la France, l’armée malienne va rentrer à Kidal et ce, sans délai, sans condition ni subterfuge. A cet effet, la Cnas/Faso-Hèrè et ses alliés proposeront bientôt à la classe politique et à la société civile de notre pays un projet de création d’un vaste Front populaire pour le sursaut national dont l’un des objectifs immédiats sera la libération immédiate de Kidal ».
Ben Dao
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-06-03 13:29:49