Ça sera l’occasion pour notre président de prouver au président français-dont il sollicite l’appui logistique pour la reforme d’une armée forte et la mise en place d’un système de renseignement solide- qu’il n’est pas le président élu par les seuls Maliens de l’intérieur. IBK est tenu de haranguer les Maliens de France dans les rues de Paris, histoire de prouver une fois de plus que sa popularité est omniprésente et sans équivoque. Elu avec plus de 77 % au second tour, le candidat du RPM, crédité par un vote populaire et du soutien de plus de 80 associations, des partis alliés, a donc un dernier examen à passer.
Un pari qui est loin d’être gagné d’office car depuis la formation du gouvernement qui comprend d’anciennes figures des régimes précédents, des réactions de certains alliés d’IBK ne se sont fait pas attendre. Le stade à moitié vide d’hier est était-il l’une des conséquences de ce gouvernement diversement apprécié ? Rien n’est moins sûr.
Pour espérer bénéficier de tout le soutien du président dont le pays a à lui seul promis plus de 223 millions de dollars au Mali, IBK ne devra pas prendre cette demande d’Hollande pour une plaisanterie.
Markatié Daou
L’indicateur du Renouveau
20/09/2013