« Il s’agit, pour ce spectacle à Dakar, d’essayer de repartir sur de nouvelles bases », a dit Ami Koïta, reconnaissant qu’elle et son staff ont quelque peu négligé l’aspect communication qui accompagne une carrière d’artiste.
Le « point de départ » de ce retour est Dakar, qui devrait précéder une tournée, d’abord sous-régionale (Burkina Faso, Niger, Guinée-Conakry…) puis française avec une dizaine de dates en vue dans la région parisienne.
« Le Sénégal et la Côte d’Ivoire restent pour moi les plaques tournantes du showbiz dans la sous-région ouest africaine. Et comme la Côte d’Ivoire est en train de panser ses plaies après une longue crise, j’ai choisi le Sénégal pour effectuer ce retour sur scène. C’est un choix stratégique », a expliqué l’artiste malienne.
Elle a ajouté : « J’espère que cette reprise va me permettre de repartir sur de nouvelles bases et renouer le contact avec mes fans. C’est aussi une occasion de revenir sur le marché discographique avec un nouveau produit. »
Ami Koïta a terminé depuis deux ans l’enregistrement d’un nouvel album, mais à cause des problèmes liés au piratage et aux difficultés financières des producteurs, elle n’a pu le mettre sur le marché.
Ainsi, ce concert à Dakar et la tournée qui vont suivre sont « une occasion de relancer la machine et de renouveler un appel aux producteurs ». « J’attends juste une bonne opportunité pour sortir ce nouvel album qui contient dix titres ».
Répondant à une question sur la musique et les musiciens sénégalais, elle a indiqué qu’elle a de « bonnes relations » avec Youssou Ndour, Ismaël Lô, Baaba Maal, Kiné Lam et Fatou Laobé, considérés comme « les anciens » par rapport à des jeunes qu’elle ne connaît pas.
« Je ne connais pas les jeunes parce que ce n’est pas facile de traiter avec eux. La plupart d’entre eux manquent d’humilité ; ils n’ont pas l’humilité de se rapprocher des plus anciens pour profiter de leur expérience. Ils se prennent très vite pour des stars », déplore la diva.
Arts
Originaire de Djoliba, village historique situé à une quarantaine de kilomètres de Bamako, Ami Koïta est reconnue comme l’une des plus belles voix du Mali, à côté de Salif Keita, Kassé Mady Diabaté, Bako Dagnon, Kandia Kouyaté, entre autres.
C’est dans la pure tradition griotique mandingue qu’elle apprend l’histoire, la généalogie à avoir la maîtrise du verbe. Elle intègre, à la fin des années 1970, l’Ensemble Instrumental du Mali.
Elle y côtoie d’illustres griottes comme ses contemporaines Wandé Kouyaté, Sarafing Kouyaté, Bako Dagnon ou Kandia Kouyaté, mais aussi les célèbres Fanta Damba, Fanta Sacko, Nantenedie Kamissoko ou Mokontafé Sacko. Depuis le début de sa carrière solo au milieu des années 1980, elle a sorti 16 albums
L’ Indicateur Renouveau 03/06/2011