Or nous sommes déjà la veille du sinistre anniversaire. Lequel, a au-delà de la fierté et de la confiance renaissante, fait perdre au pays un appréciable terrain politique et militaire. Saurons-nous ? Il est pourtant important de savoir ce qui s’est passé à Kidal le 21 mai 2014. Il est important de savoir si nos soldats ont attaqué par indiscipline ou en exécution d’un ordre de leur hiérarchie.
Il est important de savoir l’étendue du dégât pour porter à son terme ce que nous devons apprendre à mieux faire, c’est à dire le travail de mémoire. Celui-ci est nécessaire, il est juste et justifié. Il est important de savoir au nom de la pédagogie démocratique.
Les députés émanent de la nation à laquelle ils doivent respect et considération, ils ne peuvent par conséquent décider de se soustraire à leur devoir. Il est important enfin de savoir pour la tranquillité méritée de ceux qui n’ont rien à se reprocher dans la sanglante aventure.
Car une société morale doit trier entre la plaie et le couteau, le bourreau et la victime. Kidal le 21 mai 2014 porte des leçons. La nation mérite de les connaître et de les intégrer pour conforter sa marche vers la paix et le progrès.
Adam Thiam
Source: Le Républicain-Mali 20/05/2015