En réaction aux nombreux articles qui mettent à nu les irrégularités décelées dans l’attribution du marché relatif aux travaux d’aménagement de l’ACI à Dialakorobougou, le PDG de l’Agence de cessions immobilières (ACI), Yacouba Diallo, se dit innocent et crie à un complot savamment orchestré contre lui. Ce faisant, il déplace le débat pour divertir sur une réalité palpable.
« On veut m’abattre à l’approche d’un futur remaniement ministériel, car mes adversaires politiques estiment que je dois avoir une promotion… », se défend le PDG de l’ACI. Avec ce discours, l’homme fort de l’ACI et tout-puissant secrétaire général de la Section VI de l’Adéma extériorise pour la nième fois son rêve d’être ministre de la République. Mais, pour lui, « des adversaires politiques veulent s’opposer à cela en lui mettant des bâtons dans les roues ».
En transportant un débat de l’orthodoxie financière sur le terrain politique, l’on est en droit de se demander si Yacouba Diallo a bien la preuve du contraire des incriminations retenues contre lui.
Le PDG de l’ACI 2000 peut-il justifier les 7 milliards de F CFA qu’il a empruntés avec une banque de la place pour le préfinancement des marchés de construction du Complexe commercial, de l’hôtel 5 étoiles et du marché de viabilisation de Souleymanebougou ? Tous ces chantiers sont présentement sur cale, faute de liquidité. Pourtant, promesse avait été faite au président de la République d’inaugurer l’hôtel le 16 novembre 2010.
En réalité le marché de l’ACI-Dialakorobougou n’est que la face émergée de l’iceberg. Il cache mal les frasques du PDG de l’ACI qui est soupçonné d’être le propriétaire de presque tous les espaces vides de l’ACI-2000. Une fortune colossale qui n’empêche pas le richissime PDG de s’encombrer encore de pots-de-vin tous azimuts.
Selon certaines sources, le PDG de l’ACI aurait reçu la promesse de la faramineuse somme de 3 milliards de F CFA et d’une dizaine de camions bennes contre l’attribution du marché du réseau voirie et drainage des eaux pluviales du lotissement ACI sis à Dialakorobougou à une entreprise chinoise, la Covec pour la nommer. Cette entreprise, de l’avis général de spécialistes des marchés publics, ne remplit point les critères. Malgré tout, elle avait été retenue adjudicataire au détriment d’une entreprise malienne moins disante.
Bref, la déclaration de l’appel d’offres infructueux et sa reprise telles que notifiées dans le rapport parallèle du PDG de l’ACI, constituent la preuve que celui-ci cherche une porte de sortie.
A suivre
Markatié Daou
L’ Indicateur Renouveau 21/12/2010