Le Royaume d’Espagne vient de refouler 17 jeunes migrants maliens dans la nuit du mardi 22 mars au mercredi 23 mars 2016.
Ces migrants pour la plupart des jeunes ont quitté le Mali à cause du manque d’emploi, de leurs situations économiques et professionnelles difficiles et du manque de perspective, ils avaient choisi l’aventure pour trouver ailleurs un monde meilleur. Ils ont été bloqués dans leur initiative quoique périlleuse qui méritent plutôt la compréhension, le respect et surtout la solidarité internationale. Mais hélas !
Dans ce contexte mondial où les migrants sont de plus en plus stigmatisés et exposés à toute sorte de violations de leurs droits, les dirigeants du monde sont interpellés au respect du principe d’égalité en dignité et en droits (article 1er de la DUDH) qui impose le respect de tous les droits protégés par la Charte internationale des droits de l’Homme.
L’Association malienne des expulsés (AME), au nom de la défense des droits des migrants condamne ce refoulement massif et exhorte le gouvernement du Mali et ses représentations diplomatiques et consulaires à privilégier davantage la protection des droits des maliens sans distinction aucune. Nous dénonçons avec force le silence coupable des dirigeants africains face à ces expulsions et refoulements massifs et répétitifs
L’AME interpelle le Royaume d’Espagne au respect des droits humains et l’exhorte à ne pas aborder la question de la migration seulement dans un angle sécuritaire par le renforcement des contrôles aux frontières, concluant des accords sur la gestion des flux migratoires avec les pays frontaliers de l’UE.
L’AME rappelle aux Etats de garantir le respect strict de la liberté de circulation qui est un droit universel reconnu et appelle à une mobilisation internationale autour de la question migratoire.
Bamako, le 24 mars 2016
Le président
Ousmane Diarra
Source: L’Indicateur Du Renouveau