AMBASSADE DU MALI EN INDE : Le choix de Sékou Kassé soulève la controverse

ExvAmbassadeur du Mali à l'ONU, Sekou KASSE.

Pour incompétence, Sékou Kassé a été débarqué de son poste de représentant du Mali à l’ONU. Toute honte bue et pour le blanchir, il est bombardé ambassadeur du Mali en Inde. Sacrilège !

La nomination de Sékou Kassé en qualité d’ambassadeur du Mali en Inde ne passe pas dans le milieu diplomatique et au sein de l’opinion. Il y a de quoi, si l’on se réfère à son passé et surtout en tant que représentant permanent du Mali aux Nations unies.

Le 25 janvier 2016, les Maliens étaient surpris d’apprendre que le Mali perdait son droit de vote à l’ONU pour non-paiement de cotisation. Un acte suffisamment grave pour que des sanctions tombent.

Naturellement, en sa qualité de représentant du Mali à l’ONU, M. Kassé a été relevé automatiquement. Pas d’autres sanctions ! Les faits sont suffisamment gaves, car, très concrètement, le Mali ne pouvait plus voter lors des assemblées générales des Nations unies même sur des sujets le concernant.

Quelle était véritablement la faute ? Le gouvernement malien n’avait pas payé ses cotisations d’Etat membre depuis au moins deux ans, ce qui représentait un montant d’au moins 200 millions de FCFA. Une imprudence qui a fait bondir l’opposition et l’opinion nationale en son temps.

En perdant son droit de vote, le Mali était obligée pour le retrouver d’honorer, au plus vite, 68 millions de F CFA qui correspondaient à des arriérés impayés. En la matière, cette suspension des droits de vote lors des assemblées générales de l’ONU à New York est l’unique sanction prévue.

Ce qui ne colle pas dans cette affaire, c’est la suite réservée au représentant du Mali à l’ONU, Sékou Kassé qui se voit les mois suivant nommé au ministère de la Défense et des Anciens combattants avant d’être confirmé à la Primature. Désormais, M. Kassé est réhabilité en se voyant confié le poste d’ambassadeur du Mali en Inde. C’est comme çà la recompose du mérite ? Preuve qu’au Mali, tout est possible.

  1. M. C.