L’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson, en fin de mission au Mali a évoqué ses souvenirs face à la presse malienne le 13 septembre dernier. Sur le plan politique, il a d’abord retenu le processus de paix avec la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 15 mai 2015, parachevée le 20 mai 2015. «Cette signature n’aurait pas été possible sans l’implication personnelle du président Keïta », a laissé entendre le diplomate français en fin de mission au Mali.
Pour Gilles Huberson, au sortir d’une crise comme l’a connue le Mali, il y a deux choix : la voie de la division ou « la voie Mandela ». «C’est cette voie Mandela que le Président Keïta a retenue et nous ne pouvons que nous en féliciter », a-t-il déclaré. Plus d’un an après la signature de l’accord, reconnait la diplomate français, des progrès ont été enregistrés mais les efforts doivent se poursuivre. «Je pense notamment à court terme à la mise en place des autorités intérimaires, des patrouilles mixtes ainsi qu’au lancement du processus de DDR ».
Par contre, par rapport à la situation de Kidal, Gilles Huberson estime qu’il « est absolument nécessaire que chacun dépasse ses intérêts personnels pour œuvrer en faveur de l’intérêt général, celui du peuple malien, uni dans sa diversité, et sur un territoire indivisible ». Pour lui, la Médiation internationale est là pour appuyer les Maliens dont la volonté d’avancer surtout ensemble est déterminante.
Autre souvenir du diplomate français, les élections présidentielles de 2013 sans lesquelles rien n’aurait été possible en matière de paix. «Ces élections sont certainement les meilleures que le Mali ait connues et font probablement partie des meilleures jamais organisées en Afrique de l’Ouest, malgré les délais très courts avec lesquelles elles ont été préparées. Par son niveau de participation exceptionnel, le peuple malien a voulu montrer que leur Nation était toujours debout malgré les épreuves qu’elle avait traversées depuis 2012 », a-t-il dit.
Mais sur le plan sécuritaire, le déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier 2013 a été évoqué par Gilles Huberson. « J’étais présent au Mali mais pas encore en tant qu’Ambassadeur de France. La France est alors intervenue, fraternellement, à la demande du Mali pour stopper les djihadistes qui avançaient vers Bamako et enclencher, avec les forces armées du Mali, ce que l’on a appelé la reconquête du nord du Mali ».
Gilles Huberson a tenu à saluer le courage politique du Président François Hollande, ainsi que ceux de M. Jean-Marc Ayrault, actuel ministre des Affaires étrangères mais Premier ministre d’alors, de Laurent Fabius, alors ministre des affaires étrangères et bien sûr de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, ainsi que l’unanimité de la classe politique française vis-à-vis de cette intervention. « Notre armée, à la qualité et l’engagement exceptionnels, ne peut être qu’une fierté légitime pour tous les Français », a-t-il indiqué.
Soumaila T. Diarra
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