Pour le plaisir de ses nombreux lecteurs et lectrices, InfoSept présente cette semaine une dame avec un cœur en or qui a consacré toute sa vie active à l’humanitaire, notamment à s’occuper des orphelins.
Née à Nara en 1951, l’histoire passionnante et émouvante de Madame Fofana Fatoumata Goundourou a débuté à Bamako dans le quartier de Kalaban-coura où elle vivait avec son mari. De par son amour pour les enfants, elle accueille dans sa maison deux orphelins qui étaient les enfants de sa sœur décédée en 1978. Cette première expérience lui donne le goût de prendre soin des enfants orphelins. Les années passant, la maison de Fatoumata se transforme en un véritable refuge pour les nourrissons laissés devant sa porte ou les enfants trouvés dans la rue par ses voisins. Au fur et à mesure, elle ambitionne de se donner les moyens pour que cette concession familiale devienne rapidement une véritable institution de type orphelinat.
Avec l’aide des bonnes volontés, elle a fait de sorte que l’orphelinat s’implante loin du bruit et de la pollution de Bamako. Elle déménage avec ses nombreux enfants hébergés à la campagne, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bamako, à Dialakoroba, dans un endroit dénommé Falatow Jigiyaso, c’est-à-dire lieu ou maison d’espérance des orphelins.
Dans son Jigiyaso, Fatoumata accueille trois types d’enfants : des enfants dont les mères sont décédées à l’accouchement ou dont les mères sont étudiantes (grossesses non désirées) dans ce cas, l’un des parents a la possibilité de reprendre l’enfant lorsqu’il le souhaite ; des enfants dont les deux parents sont décédés ; des enfants issus de grossesses non désirées des aides ménagères qui quittent leur village, fiancées ou mariées, pour tomber accidentellement en ville dans des relations sexuelles sans lendemain. Madame Fofana, bien qu’elle ait perdu l’usage de ses jambes suite à une maladie, continue de s’occuper très bien des enfants qui sont en sa charge pour leur bien-être quotidien.
Elle a accueilli plus de 68 enfants au sein de son orphelinat dont 16 sont mariés (filles et garçons) et sont devenus des chefs de famille en fondant leur propre foyer. Fatoumata s’occupe tellement bien de ses enfants en situation difficile qu’ils oublient leur statut d’orphelin.
Selon Fatoumata, son institution, pour accueillir les enfants, n’est pas un orphelinat, mais une famille, et que tant qu’elle vit, son seul combat restera de s’occuper des enfants sans défense.
Madame Fofana Fatoumata lance un appel à l’endroit de toutes les personnes de bonnes volontés, en leur disant qu’« une aide est toujours la bienvenue pour renforcer les capacités d’accueil de son orphelinat et améliorer davantage les conditions des enfants ». Elle lance aussi un appel à l’endroit du gouvernement malien en disant ceci : « Il faut que le gouvernement s’implique dans l’éducation des orphelins, des enfants sans défense. Ce sont des Maliens au même titre que les autres, par conséquent ils ont droit à une vie saine et épanouie ». Madame Fofana Fatoumata élève ses enfants en les inculquant l’esprit de patriotisme, d’amour pour son prochain et pour la nation. Dans son orphelinat, les photos de tous les présidents du Mali et de leur épouse sont affichées au mur.
Une dame qui, en plus d’être courageuse, travailleuse, modeste, à un cœur en or, mérite vraiment le soutien et l’appui de tout un chacun afin de l’aider à mener à bien son rôle de « mère pour tous ».
Haoua Ouane
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