La conférence de presse de l’Union pour la paix et la démocratie(UPD), tenue le samedi dernier au palais de la culture Amadou Hampâte Bah avait pour but de dévoiler le plan de sortie de crise formulé par le bureau exécutif du parti. Les cadres du parti résument les problèmes que traverse le Mali en 5 points, dont les essentiels sont : la désorganisation et la démotivation des forces armées et de sécurité ; l’instabilité et le laisser-aller au Sud ; la suspension de l’aide extérieur et l’envahissement des régions du Nord par les terroristes et des bandits armés et autres.
Et face à cet état d’esprit, l’UPD a rapidement agi, en apportant son soutien au discours à la nation du président de la République du 29 juillet dernier qui parle de quelques reformes institutionnelles, à savoir la création d’un Haut conseil d’Etat et le Conseil national de transition et enfin les consultations menées dans le cadre de la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Parlant d’une sortie de crise, l’UDP lance un appel aux Maliens à répartir sur de nouvelles bases, en privilégiant le dialogue, la solidarité, le consensus et l’élargissement du sens de responsabilité. A l’endroit des démocrates et de tous ceux qui sont épris de paix et de justice, le parti demande d’accepter et d’accompagner toutes les institutions pour qu’on se consacre à l’essentiel et au président de la République de définir les missions des deux vices-présidents par des textes organiques et appropriés.
Pour le président du parti, Amadou Tiéman Sangaré, « tout le problème du Mali se trouve au Sud et pour résoudre à ses difficultés, le chef du gouvernement doit le rapidement possible former un gouvernement d’union nationale équilibré, inclusif, efficace, composés des hommes et des femmes intègres, responsables et dévoués. Cela permettra le sud de se retrouver pour faire face au nord ». Pour conclure le président a exigé la tenue d’une conférence nationale, en vue d’amener les Maliens à se parler mutuellement, s’accepter et se pardonner. Les objectifs de ce cadre d’échange ne seront pas pour choisir les organes de transition, parce que cela n’est pas d’actualité.
Nabila Ibrahim Sogoba