Le Républicain : Quels sont vos sentiments sur cette journée de l’Association des Banques ?
Amadou Sidibé : Comme vous le savez c’est une journée de l’association des banques pour être un cadre d’échanges de promotion de nos services, de nos produits. En même temps, c’est un cadre qui permet à notre association d’inscrire à son agenda des thèmes d’importance capitale. Comme vous le savez, le thème de cette année est le financement des projets structurants à savoir l’énergie, l’agriculture, le transport, les infrastructures, ce sont des domaines clés qui constituent des piliers de l’économie et du développement surtout.
Nous BDM (Banque de Développement du Mali) première banque de la place, ne pouvons pas rester en marge à cet évènement. Nous sommes là en même temps que les autres confrères pour faire en sorte que ces journées puissent être l’occasion pour nos clients de nous comprendre et vice-versa, afin que nous puissions cheminer ensemble pour le bonheur.
Sur le plan du financement des projets structurants, que faites vous au niveau de la BDM ?
La BDM est la première banque de la place depuis tout le temps nous nous occupons du financement des projets de nos clients, tout client qui amène un projet à la BDM qui est bancable qui fait l’objet de maîtrise par son promoteur aura un financement et l’accompagnement de la BDM. Nous intervenons dans tous les secteurs comme les mines, les transports, la télécommunication. Nous sommes chef de file du financement de la campagne de coton dont l’importance n’échappe à personne au Mali surtout au niveau de la filière coton.
Qu’est ce que vous proposez à la clientèle?
Nous proposons d’abord nos cartes qui constituent aujourd’hui les moyens sécurisés de paiement de la clientèle et fini maintenant l’heure de voyager avec beaucoup d’espèce. Avec la carte en plus vous avez la sécurité, la facilité d’accéder à tout moment aux ressources et à travers le monde entier. Au-delà de ça nous avons le prêt acquéreur, nous avons dans le cadre d’un partenariat avec l’ACI initié ce produit qui permet au maximum de maliens d’acquérir une propriété foncière et au-delà de se construire une maison dans les conditions très préférentielles. On accompagne les clients jusqu’à hauteur de 80% et les taux sont vraiment très concurrentiels.
Mr le directeur il n’ya pas de développement sans financement des projets structurants. Or quand on regarde, le financement des projets structurants est faible.
Qu’est ce qu’il faut pour renverser cette tendance ?
Il y a plusieurs raisons, par ce que déjà il n’ya pas de projet structurant qui est présenté à la banque ; par ce que les problèmes structurants, ce sont des projets qui coûtent des centaines de milliards. Nous ne pouvons pas financer ce genre de projet sans préparation conséquente. Et il y a une règle fondamentale dans l’orthodoxie bancaire, les ressources longues financent les emplois longs.
Aujourd’hui, nos ressources sont essentiellement constituées à court terme, comme le ministre a promis l’accompagnement de l’Etat du Mali, cela peut permettre aux banques de lever des capitaux des ressources longues auprès des institutions financières internationales pour permettre d’avoir une participation plus accrue pour le financement de ces projets à travers les dispositions institutionnelles que l’Etat du Mali s’apprête à prendre.
Propos recueillis par Boukary Daou