Depuis hier, le nouveau Vérificateur général et son adjoint sont connus. C’est le président de la République en personne qui en a fait l’annonce dans l’après-midi au palais de Koulouba à l’issue de l’audience qu’il a accordée aux membres de la Commission de dépouillement et d’évaluation des dossiers de candidatures aux postes de Vérificateur général et de Vérificateur-adjoint. Ils étaient plus d’une vingtaine à répondre à l’appel à candidature lancé en janvier dernier par la présidence. Après des semaines de travaux, le choix est finalement porté sur le magistrat Amadou Ousmane Touré, ancien procureur anti-corruption, présentement ambassadeur du Mali auprès de la République de Côte d’ivoire.
Il s’agit sans nul doute d’un choix logique d’autant plus que le nouveau promu a déjà fait ses preuves dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière en tant que procureur du tribunal de première instance de la Commune III et premier responsable du Pool économique de Bamako, chargé des dossiers de corruption et de délinquance financière, sous le président Alpha Oumar Konaré.
Il a le mérite d’avoir géré des dossiers sulfureux comme le cas de détournement de fonds publics à la Sotelma dont deux PDG furent successivement arrêtés, et à la Caisse de retraites et surtout la fameuse affaire des exonérations qui révéla le détournement de plusieurs milliards de FCFA par des opérateurs économiques en complicité avec des responsables de l’administration douanière. C’est donc un homme rompu à la tâche des enquêtes et de vérification, mais aussi très humble et très discret qui revient à la chasse des corrompus et des corrupteurs à la tête du bureau du vérificateur général.
Il sera assisté d’un adjoint non moins expérimenté en la personne du colonel Aboubacar Diarra qui officie actuellement à l’Inspection de l’armée. Précisons que le Vérificateur général et son adjoint sont nommés par décret présidentiel pour un mandat de sept ans non renouvelables.
Markatié Daou