Selon le candidat de l’ADM, il faut accorder le bénéfice du doute aux militaires qui ont pris le pouvoir le 22 Mars puisqu’ils disent ne pas être des putschistes et disent adhérer à la constitution du 27 avril 1992 qui stipule en son article 121 que tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le Peuple Malien. Partant de ce constat, Amadou Madani Tall demande aux mutins de regagner les casernes. « La vie de caserne est trop dure mais les militaires doivent retourner dans les casernes puisque leurs revendications initiales était la défense de la patrie …. », a-t-il expliqué. Le président de l’ADM, signataire de la plateforme du FDR (Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie) a par ailleurs demandé un retour effectif à l’ordre constitutionnel comme le veut l’article 36 de la constitution: « Nous ne sommes pas pour l’Adema mais nous sommes pour le droit, c’est à Dioncounda Traoré de devenir président en cas de vacance de pouvoir …. ». Amadou Madani Tall demande aussi à la junte de libérer sans conditions les personnes détenus de façon arbitraire.
Quant à l’embargo total décrété par la CEDEAO sur le Mali, le premier responsable de l’ADM estime que l’institution sous-régionale est dans son droit le plus absolu : « le Mali est signataire de la charte de la CEDEAO donc on ne peut pas se soustraire des règles de la CEDEAO ». Selon Amadou Madani Tall, le Mnla n’a aucune légalité et n’a pas les moyens de résister à la force d’interposition de la CEDEAO.
Madiassa Kaba Diakité
Le Républicain Mali