Quelques mois avant la convention extraordinaire qui a vu la confirmation de M. Diallo à la présidence du parti, il y avait des manœuvres pour le discréditer. A la tête de cette cabale, un certain Sidi Bocoum membre du PDES mais qui fait office depuis un moment de conseiller de Mara.
M. Bocoum avait déclaré dans un journal de la place que la sortie médiatique d’Amadou Abdoulaye Diallo contre Moussa Mara n’engageait en aucun cas le parti PDES. Nos investigations ont démontré que Sidi Bocoum n’est pas seulement un proche du Premier ministre, il joue le rôle de déstabilisateur dans les rangs des héritiers de l’ancien président de la République ATT.
C’est pourquoi, dés l’annonce de l’élection d’Amadou Abdoulaye Diallo, c’est la panique et le deuil à la Primature. Et pour cause, le nouveau chef du PDES a des mots souvent très osés envers Moussa Mara. Mieux, M. Diallo est perçu comme un homme politique courageux qui ne recule devant aucun obstacle pour se faire entendre. Cette liberté de ton ne fait trop plaisir au Premier ministre.
Contrairement aux autres cadres du PDES qui ont préféré se mettre du bon côté de la table, Amadou Abdoulaye Diallo fait partie de ceux qui ont défié dès les premières heures l’ex-junte. En témoigne une lettre adressée à Amadou Haya Sanogo en son temps.
Dans la ferveur des événements du 22 mars 2012, pendant que certains hommes politiques prenaient pris leurs jambes à leurs cous, Amadou Abdoulaye Diallo affrontait les militaires à la Bourse du travail. Des rasions suffisantes pour justifier la panique des proches de Mara.
Ancien fonctionnaire international, celui qui vient d’être porté à la présidence du PDES pourrait devenir un adversaire redoutable du PM. En tout cas, les analystes politiques ne tarissent pas d’éloges sur sa capacité à mener aux côtés des autres hommes politiques l’opposition.
« Notre président n’a rien à perdre, il a passé toute sa vie à travailler », nous a rétorqué un cadre du parti.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-11-07 09:36:43