« Accès des femmes aux postes électifs : défis, enjeux perspectives ». C’est dans ce cadre que nous avons tendu notre micro à une dame bien connue dans le domaine. Il s’agit de Mme Alwatta Aïchata Sayi, actuellement Chef de cabinet du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme. Elle nous parle de la création de la panafricaine des femmes et donne son point de vue sur le thème national.
2 Septembre : Pouvez-vous nous édifier sur la création de la journée panafricaine des femmes ?
Alwatta Aïchata Sayi : Je dirai est l’Organisation panafricaine des femmes est née en 1962, à Dar-Es Salam en Tanzanie, à la suite de plusieurs réflexions des femmes africaines. Ces femmes, à l’époque, se retrouvaient dans des rencontres internationales de façon dispersée. C’est pourquoi elles ont décidé d’unir leur voix et créer cette organisation continentale.
Les femmes maliennes ont joué un grand rôle dans la création de l’OPF. La preuve en est que la première réunion préparatoire de l’Assemblée constitutive s’est tenue ici, au Mali, le 8 juin 1962. Des objectifs ont été fixés, parmi lesquels l’émancipation de la femme africaine, la décolonisation du continent, la paix et la stabilité de nos pays.
Je pense qu’un des objectifs qui concerne la décolonisation est atteint, parce qu’aux côtés des pères fondateurs de l’Organisation pour l’unité africaine, les femmes de l’OPF se sont beaucoup battues pour aider à sensibiliser et à décoloniser notre continent.
En ce qui concerne les autres objectifs, ils sont toujours d’actualité. Ils dépendent du contexte de l’évolution de notre continent et du monde entier. Aujourd’hui, après 49 ans, l’OPF s’est restructurée en adoptant de nouveaux objectifs, avec la création de l’Union africaine les différents plans d’action de Dakar, les Objectifs du Millénaires pour le Développement et toutes les conventions relatives aux droits de la femme et de l’enfant.
Le siège se trouve en Afrique du Sud et le Mali abrite le siège du Secrétariat régional pour l’Afrique de l’Ouest et occupe le poste de Secrétaire régional pour un mandat de deux ans.
Le thème, qui a été choisi par l’OPF, tient compte de la mortalité maternelle, néo natale et du VIh/SIDA. Tous ces maux constituent de véritables préoccupations pour notre continent. Quand on se réfère aux différentes statistiques, nous devons nous inquiéter et faire une mobilisation autour de ces deux thèmes.
Il nous revient de faire le plaidoyer, d’attirer l’attention des populations et des politiques pour que tous les efforts fournis en la matière soient pérennes.
Nous avons aussi choisi ce thème pour attirer l’attention et la mobilisation sociale auprès des femmes qui sont les principales victimes des souffrances que je viens d’énumérer.
Il ne faut pas seulement demander aux Etats mais aussi à la population de se mobiliser autour de ces différentes préoccupations.
22 septembre : Quelle appréciation faîtes-vous du thème choisi par notre pays ?
AAS : A l’instar des autres pays africains, le Mali a décidé de fêter l’évènement, à travers le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en choisissant un thème qui préoccupe aujourd’hui : l’accès des femmes aux postes électifs. Je pense que ce thème est vraiment approprié. S’il y a plus de femmes aux postes de décisions, plusieurs de nos préoccupations seront prises en compte et trouveront des solutions. Ce thème est vraiment pertinent
22 septembre : Quel appel lancez-vous à vos sœurs, à l’occasion de la célébration de cette journée ?
AAS : Je demande aux femmes de se mobiliser, parce qu’elles ont un rôle incontournable et catalyseur à jouer. Nous avons la chance que ce soit la première Dame qui préside cette grande cérémonie et je pense qu’elle est à féliciter. Nous devons être à ses côtés pour bouter tous ces fléaux hors de notre continent.
Je souhaite très bonne fête africaine à toutes les femmes maliennes à toutes les familles. Que les hommes soient à nos côtés pour fêter l’évènement.
VIENT DE PARAITRE A EDICEF-MEDIA 01/08/2011