C’est devenu une antienne au Mali, tous ceux qui veulent trouver une cause facile à nos crises, ou se dédouaner, pensent qu’il faut charger le Président Alpha Oumar Konaré et l’Adéma de tous les péchés d’Israël. Ainsi, ce serait eux qui auraient détruit l’école, détruit l’armée. Il est temps de rétablir les vérités historiques.
En 1992, à la chute du régime Moussa Traoré, tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter les camps militaires sont tombés des nues : dans les camps, les militaires vivaient dans des taudis, certains, avec deux épouses et enfants, partageaient, dans les camps, une pièce unique, une entrée-couché. En banco en plus. Les mieux payés avaient 50 000 F CFA par mois. Les uniformes et les autres équipements en piteux états.
Le président Alpha Oumar Konaré a construit et modernisé plus de camps militaires que n’importe qui avant ou après lui.
De la « Flamme de la paix », parlons-en !
La « Flamme de la paix », a été une opération organisée à la signature du pacte de paix, pour signifier le retour de la paix. Tous peuvent témoigner que les armes inutilisables et irrécupérables, et seulement celles-ci, ont été brûlées au cours d’une cérémonie qui a été saluée en son temps par la communauté internationale et tous les Maliens. Aucune arme fonctionnelle n’a été brûlée. Les acteurs, les organisateurs sont vivants, ils peuvent encore témoigner.
L’école ! Puisqu’il faut rétablir les faits. Jamais, depuis l’indépendance, aucun régime n’a construit autant de lycées et établissements publics que le président Alpha Oumar Konaré et l’Adéma. Aucun n’a recruté ni d’élèves et étudiants, ni d’enseignants comme lui. Jamais, depuis les indépendances, aucun régime n’a substantiellement amélioré les conditions de vie et de travail des enseignants comme le président Alpha Oumar Konaré et l’Adéma. Le débat est le suivant : en 1992, fallait-il rester encore sur la réforme de 1962 ? Des tentatives de réformes, oui, malheureuses, ont souvent été menées. Finalement, tout le monde s’est agrippé à la déclaration du président Konaré, faisant son bilan, et disant qu’il a échoué pour l’école. Cet échec ne concerne ni les constructions de lycées, ni les recrutements. Avant le président Konaré, le Mali comptait moins de 20 lycées, presque un à deux par région, et seulement les lycées privés catholiques !
Voici la vérité. Les écrits, les reportages et les témoignages de l’époque sont encore là pour corroborer. On peut aimer ou détester. Mais, quand on dirige ou qu’on y prétend, il est des postures à ne jamais adopter. Les discours aux ras des pâquerettes naines ne devraient plus avoir cour. L’heure est à la reconstruction.
Que le président Alpha Oumar se taise, on le comprend. Que l’Adéma ait honte de revendiquer et défendre son bilan est inexcusable. Il est vrai qu’il a publié le bilan, on ne peut plus édifiant de ses 10 ans au pourvoir (il n’a d’ailleurs pas fini de payer l’imprimeur d’ailleurs), mais, visiblement, il y a besoin, au quotidien, de rappeler que le Mali nouveau doit beaucoup à Alpha et à l’Adéma, y compris cette liberté d’expression si abusée par ceux qui la refuse aujourd’hui aux autres.
Quand des caricaturistes de la place croquaient et brocardaient le président Alpha, alors que ses laudateurs lui demandaient de sévir, il a juste fait un recueil et l’a ventilé !
Alexis Kalambry.
Mali Tribune