Les « mères modernes » ont tendance à se passer de l’allaitement maternel, privant du coup leurs enfants d’un de leurs droits primordiaux tout en les exposant à des maladies bénignes que l’allaitement pouvait prévenir.
Au Mali, la pratique de l’allaitement au sein est totale. 98 % des mères allaitent au sein sur une durée moyenne de 21,8 mois, selon l’OMS.
En ce IIIe millénaire, les problèmes liés à l’allaitement maternel constituent un sérieux problème de santé publique.
Les normes préétablies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixent la période d’accompagnement du lait maternel en Afrique à partir de 4 mois.
Nonobstant ces avantages, certaines « mères modernes » par mépris ou excès de zèle privent leurs enfants de ce privilège et les exposent aux multiples maladies qui peuvent souvent entraver la croissance des enfants.
Aliment biologique par excellence, le lait est, depuis plus de 10 000 ans, synonyme de fertilité, de richesse et d’abondance.
Produit de la vie, il occupe une place de choix dans notre société moderne grâce à son étonnante variété. Selon Massitan Traoré une vieille qui a allaité tous ses enfants, les avantages de l’allaitement sont immenses sur le bébé.
« Le contact mère-enfant au cours de l’allaitement favorise une stimulation sensorielle maximum du point de vue visuel (regard-enfant) tactile, auditif, gustatif et olfactif (lait-mère).
Les mères qui allaitent sont susceptibles de cajoler, de bercer, de toucher leur bébé et dormir avec lui. Cette proximité permet aussi de mieux observer les réactions du bébé », rapporte-t-elle.
Le lait maternel est incontestablement le meilleur aliment pour le nouveau-né.
Sa composition nutritionnelle variable permet de s’adapter aux besoins du bébé et la biodisponibilité des éléments nutritifs de ce lait est par ailleurs très élevée, ajoute la vieille Massitan.
Elle lance un appel à celles qui refusent d’allaiter leurs enfants sous prétexte de modernisme de se réveiller du sommeil profond dans lequel elles sont plongées et d’offrir du lait sain à leurs bébés, un lait les protégeant contre plusieurs maladies.
Pour celles qui ne peuvent pas allaiter à cause d’une maladie, elle les convie à opter pour un lait nourrissant et vivifiant pour assurer une meilleure croissance à leurs enfants.
La meilleure alimentation du nourrisson demeure le lait maternel.
Certaines conditions obligent la maman à adopter l’allaitement dit « mixte ».
L’allaitement mixte est une moins mauvaise solution au cas où il y a des contraintes qui empêchent l’allaitement par le sein de la mère, dit-elle.
Mariam Camara
Source: L’Indicateur Du Renouveau 27/04/2016