Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) parle de 1100 Maliens jetés dans la zone frontalière de Tamanrasset par les autorités algériennes et note que trois d’entre eux ont déjà perdu la vie.
En Algérie, plusieurs migrants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale sont en cours d’expulsion. Arrêtés il y a une semaine, ils ont été emmenés à Tamanrasset puis relâchés dans le désert. Parmi ces migrants, plusieurs centaines de Maliens, selon le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, qui a fait le samedi, le point de la situation de nos compatriotes et attiré l’attention des autorités sur la gravité de la situation.
« Les informations qui nous sont parvenues font état de 1100 Maliens dans une situation de détresse en Algérie. Ils sont jetés sans ménagement dans la zone frontalière de Tamanrasset. Les conditions infernales de vie dans ce désert aride sont connues de tous et laissent présager d’énormes souffrances que vivront ces innocents boucs émissaires si rien n’est entrepris très rapidement », a insisté Mohamed Chérif Haïdara.
« Trois Maliens ont déjà perdu la vie parmi lesquels une femme allaitante. Son enfant et plusieurs autres Maliens sont assoiffés et affamés dans le désert », a prévu le président du CSDM.
Le CSDM redoute une dégradation de la situation au regard de la réaction tardive des services humanitaires internationaux. C’est pourquoi son président invite le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour un retour rapide des Maliens concernés dans les meilleures conditions.
Le président du CSMD a annoncé d’organiser des manifestations à Bamako pour réclamer le retour de nos compatriotes si les autorités ne font rien dans les jours qui viennent.
Au mois de décembre 2016, Algérie avait arrêté plus de 1500 migrants d’Afrique de l’Ouest. La moitié avait été expulsée au Niger, l’autre moitié avait été relâchée à Tamanrasset.
M. Diallo