Convergence pour le développement du Mali (Codem), Panafrik, Fare «An Ka Wuli», la liste
n’est pas exhaustive. Alfousseyni Abba Maïga, ce jeune loup aux dents longues, change
trop souvent et vite de conviction.
En démocratie, il y a des hommes politiques qui s’en moquent de la dignité comme de leur
première chemise. Opportunistes, ils foulent aux pieds «leur» conviction politique. Il n’est
peut-être pas de cette race, mais s’y apparente, Alfousseyni Abba Maïga. Le parcours en
dents de scie de ce jeune n’inspire pas confiance.
Il se lance officiellement en politique en 2010, avec Housseyni Amion Guindo. Militant bon
tient du parti de la quenouille (Convergence pour le développement du Mali), Alfousseyni
Abba Maïga aura passé un bon moment avec Poulo.
En 2011, il rejoint Soumaïla Cissé. Il se fera compter parmi les proches collaborateurs de
l’enfant de Niafunké. Il va vite se séparer de celui-ci pour créer son propre parti politique
(Panafrik), en 2012. C’est normal pour quelqu’un qui a de la suite dans les idées. Il se porte
candidat à l’élection du président de la République en 2013. Il échoue à avoir un 1% au 1 er
tour (il n’aura que 0.58%).
Un bon début. Mais ceci ne le satisfait pas. Il migre alors vers d’autres cieux plus cléments.
L’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, alors candidat arrivé en tête au
1 er tour, et favori pour le second tour, ne lui fera pas les yeux doux, mais il court à sa
rencontre.
En 2014, Panafrik est absorbé par le parti Fare «An Ka Wuli». Où on lui taillera sur mesure le
costume de 5 ème vice-président. En décembre 2017, il est le candidat des Forces alternatives
pour le renouveau et l’émergence (Fare- An Ka Wuli» aux élections régionales et du district
de Bamako.
Il reste au parti Fare jusqu’à ce mois de mai 2018 : il annonce son retrait des Fare et parle
même de retraite politique, sur sa page Facebook. La supercherie n’aura pas duré
longtemps : en juin 2018, il est à nouveau aux côtés d’IBK.
En six ans de «combat politique», Alfousseyni Abba Maïga aura battu le record dans la
délinquance politique. L’honorable Karim Keita a bien choisi son homme !
Zan Diarra