Les fausses alertes constituent des goulots d’étranglement pour le Département de la Sécurité et de la Protection civile. Sur 49 attaques signalées par des tierces concernant des villages, 30 se sont avérées fausses. Le constat est fait par les éléments déployés sur le terrain. «Les fausses alertes nous posent de sérieux problème », disait le Général Salif Traoré lors de sa rencontre avec l’association des Communicateurs pour la Promotion de la Diaspora Malienne (ACPDM). C’était le 9 avril dernier.
Si l’avènement des réseaux sociaux et la téléphonie mobile a été salué par les populations à la base, force est de reconnaitre que ces technologies permettent aussi de créer l’effet de Damoclès. Des gens profitent de ces moyens de communication pour propager des mauvaises, surtout dans les zones reculées du pays. Le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile sait beaucoup de leur force de frappe ; car, une information lancée sur les réseaux sociaux par un individu est reçue en même temps par des millions de personnes dans le monde.
A ce propos, le Général Salif Traoré apporte le vécu quotidien de ses éléments qu’on déploie à chaque instant une fois l’alerte donnée par une tierce concernant une attaque quelconque.
«De mars à maintenant, nous avons été alerté sur 49 attaques supposées. Après avoir envoyé des éléments sur les lieux, nous nous sommes rendu compte que 30 sont avérées fausses. Nous sommes venus et avons découvert qu’il n’y en a rien dans le village. Donc, ce sont des fausses alertes. Soit, il y a un pneu de véhicule qui crevé, soit le bruit d’un pétard, en tout cas il n y a pas de péril en la demeure», a indiqué le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Si de telles informations parviennent aux gens de la diaspora, ils perdent tout espoir en le pays. Ils pensent que leurs parents sont morts par la suite, alors qu’il n’en est rien. «Nous, en tant que membres de l’ACPDM, avez un grand rôle à jouer afin de rassurer les maliens résidant à l’étranger à travers vos micros et plumes. C’est de là que réside la collaboration entre l’ACPDM et mon département », a dit le Général Salif Traoré.
Se prononçant sur le cas du passeport biométrique en vigueur, le ministre a affirmé sans jambages qu’il n’y a pas de difficultés d’obtention de ce document de voyage. Son obtention est conditionnée au numéro NINA, autrement dit, tout détenteur de ce numéro aura son passeport dans les 10 jours qui suivent s’il en fait la demande. Le problème provient de ceux-là qui leur identité après s’être fait enrôler au RAVEC. Une fois arrivé dans un pays par truchement, ils font une autre identité en lieu et place de celle contenant sur la base des données du RAVEC. Quand ces gens viennent pour les passeports, la machine donne la vraie identité se trouvant sur la base des données et son dossier est automatiquement rejetée. Ces personnes oublient que les données du RAVEC ne sont pas changeables.
«Par ailleurs, ceux qui ont les bons papiers obtiennent leur passeport dans les intervalles de 10 à 15 jours », a renchéri le Général Traoré. Il invite l’ACPDM à donner la bonne information aux Maliens de la diaspora sur le caractère inchangeable des données du RAVEC. Aucun Ambassadeur, ni Consul ne peut apporter un quelconque changement à ces données. L’idéal est de ne pas changer son identité quel qu’en soit les circonstances. Ceux qui le feront l’apprendront à leurs dépens, a conclu le ministre de la Sécurité et de la protection civile.
Ambaba DE DISSONGO
Source: L’Observatoire